Toujours sans usine dans ce pays, Bombardier a la ferme intention de débuter ses activités de production au Maroc aussi rapidement qu’en janvier.
C’est ce qu’a confirmé lundi, Haley Dunne, porte-parole de Bombardier Aéronautique, au cours d’une interview avec LesAffaires.com.
«Notre usine n’est pas encore construite, c’est vrai. Mais nous débuterons quand même la production en janvier 2013», a déclaré la porte-parole.
C’est que Bombardier a pris la décision d’entamer la production à partir d’un «centre de production provisoire» en attendant que soit complétée son usine permanente. Bombardier avait procédé de la même manière au Mexique avant d’y construire sa première usine, à Queretaro.
La construction suivra
Pour l’heure, l’avionneur canadien refuse de divulguer l’endroit exact où sera situé ce premier lieu de production, en attendant que soit construite son usine permanente. Située à Nouaceur, en banlieue de Casablanca, cette dernière devait commencer de lever de terre en 2012.
«Notre terrain a été acheté. Mais nous n’avons pas encore fait le choix de la société d’ingénierie qui prendra en charge le projet. Cela devrait être fait au cours des prochains mois», a expliqué Mme Dunne.
Les embauches ont débuté
Bombardier envisage d'y investir quelque 200M$ US en matériel, en construction et en frais de démarrage d'ici 8 ans. D’ici là, quelque 850 employés doivent y être engagés.
Déjà, les activités de recrutement irait bon train, soutient Mme Dunne. Celles de formation, à l’Institut des métiers de l’aéronautique (IMA) de Casablanca, aussi.
Bombardier affirme que ses installations marocaines visera la fabrication d'«ensembles secondaires de structures simples». Le choix du type de composants qui y seront fabriqués n’est pas encore finalisé.
Incitatifs financiers
Bombardier dit avoir choisi le Maroc pour plusieurs raisons, dont les coûts de main-d'oeuvre moins élevés, les faibles coûts de transport et sa proximité des pays européens. Par contre, les incitatifs financiers offerts par le Maroc ne peuvent être négligés.
La zone franche dans laquelle a choisi de s’implanter Bombardier prévoit notamment un impôt sur les sociétés nul pendant les cinq premières années. Par la suite, pendant les 20 prochaines années, le taux d'imposition s'établira à 8,75 %, en comparaison à un taux général de 30%.
De plus, les entreprises situées en zone franche seraient exonérées de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et des droits de douane. Selon le magazine français, L'Usine Nouvelle, ces dispositions devraient permettre à Bombardier d'importer sa machinerie de production en franchise de droits.
Enfin, le Maroc verse des subventions à la formation pouvant atteindre 6 000 euros (7 647 $) par employé, doublée d'une contribution maximale de 1,8M d'euros (2,3M$) pour l'achat d'équipements.
Depuis le 30 octobre, son titre a perdu 0,20$, ou 5,35%. Hier, 6 novembre à la Bourse de Toronto, l'action de Bombardier a clôturé à 3,54$, en baisse de 0,14$, ou de 3,80%.