Dure journée pour la montréalaise Bombardier qui, après avoir présenté des résultats en forte hausse ce matin, a vu son titre reculer de près de 7% à la Bourse de Toronto.
L’entreprise avait pourtant présenté des profits de 211 M $US au deuxième trimestre, en hausse de 52,9%, ou de 12 cents US par action alors que les analystes sondés par Bloomberg tablaient plutôt sur un bénéfice par action de 10,1 cents US.
C'était évidemment avant l'appel à l’intention des analystes ce matin, au cours duquel l’entreprise n’a pas caché que les marchés des avions régionaux et d’affaires ne performaient pas à la hauteur de leurs attentes et que la reprise économique plus lente que prévue, tant en Amérique qu'en Europe, rendait la situation préoccupante.
Confiance ébranlée
À tel point, que Bombardier a dit craindre de devoir réduire encore la cadence de production de certaines de ses usines montréalaises, comme elle l’a fait plus tôt cette année dans ses installations torontoises.
Ajoutons à cela le lancement hier du nouveau Boeing 737, qui doit concurrencer le CSeries, et les difficultés qui menacent sa division ferroviaire en Chine, depuis qu'un de ses train à haute vitesse se soit retrouvé impliqué dans un accident... et il n'en fallait pas plus pour que tant les investisseurs que les analystes voient leur confiance être ébranlée.
La Nationale abaisse sa cible
L'analyste Cameron Doerksen, de la Financière Banque Nationale, n'a pas fait exception. Dans son rapport aux investisseurs, publiés en après-midi, ce dernier a réduit ses prévisions de livraison d'avions d'affaires, a abaissé ses estimations de marges bénéficiaires du côté de l'aéronautique et fait reculer son cours cible de 6,80$ à 6,50$ l'action.
En fin de journée, l'action de Bombardier avait perdu 0,35$, ou 6,84% de sa valeur, pour clôturé à un prix de 4,77$.
Au cours des 52 dernières semaines, le titre de Bombardier a connu un prix plancher de 4,38$ et un sommet de 7,29$.
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