Bombardier a confirmé ce matin avoir fait le choix de la région de Casablanca pour son implantation manufacturière en territoire marocain.
Bombardier Aéronautique a confirmé la signature d'une entente avec Midparc Investment, une société de portefeuille et de gestion immobilière, en vue de l'acquisition des terrains nécessaires dans le Midparc Casablanca Free Zone (zone franche), de Nouaceur, en banlieue de Casablanca.
LesAffaires.com avait déjà annoncé ce choix au cours des derniers mois. Bombardier envisage d'y investir quelque 200M$ US en matériel, en immeubles et en frais de démarrage d'ici huit ans. La construction des installations s'effectuera graduellement, à compter de 2012.
Pour l’heure, soutient Bombardier, avare de détails, le nouveau complexe visera la fabrication d'«ensembles secondaires de structures simples». Le choix du type de composants qui seront fabriqués ne seraient pas encore finalisés. Quoi qu’il en soit, Bombardier prévoit engager 850 employés au Maroc d’ici la fin de 2020.
Midparc Casablanca Free Zone (zone franche) aurait été sélectionnée en raison de la proximité de Casablanca, dans l'ouest du Maroc, une ville qui offre des infrastructures industrielles et scolaires, dont l'Institut des Métiers de l'Aéronautique (IMA). L'aéroport international Mohammed V est également situé à Nouaceur.
Bombardier dit avoir choisi le Maroc pour plusieurs raisons, dont les coûts de main-d’œuvre moins élevés, les faibles coûts de transport et sa proximité des pays européens. Les incitatifs financiers offerts par le Maroc ne peuvent par contre être négligés.
La semaine dernière, La Presse Canadienne soutenait que la zone franche de MidParc prévoit notamment un impôt sur les sociétés nul pendant les cinq premières années. Par la suite, pendant les 20 prochaines années, le taux d'imposition s'établit à 8,75 %, comparativement à un taux général de 30%.
De plus, les entreprises situées en zone franche seraient exonérées de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et des droits de douane. Selon L'Usine nouvelle, une publication française, ces dispositions devraient permettre à Bombardier d'importer sa machinerie de production en franchise de droits.
De plus, le Maroc verse des subventions à la formation pouvant atteindre 6 000 euros (7 800 $) par employé, doublée d'une contribution maximale de 1,8 million d'euros (2,3 millions $) pour l'achat d'équipements.