La commande record de Bombardier Aéronautique annoncée hier avec NetJets permettra de maintenir la cadence de production de la compagnie dans la région montréalaise, a affirmé le président et chef de la direction de Bombardier Pierre Beaudoin.
« La bonne nouvelle dans ce cas-ci, c'est le raffermissement du carnet de commandes, ce qui représente de la stabilité pour la production à Montréal », a-t-il commenté en entrevue avec LesAffaires.com
Les commandes fermes sont évaluées à 2,8 milliards $ US, mais le montant pourrait s'élever jusqu'à 6,7 milliards $ US si toutes les options sont exercées.
Cette transaction record confirme selon certains observateurs que le marché de l'aviation d'affaires s'intéresse aux plus gros appareils, avec un rayon d'action plus large. Mais M. Beaudoin ne s'inquiète pas pour autant quant aux plus petits jets d'affaires que Bombardier propose.
« Il est normal en ce moment de voir les plus grands appareils se vendre avant les petits », a-t-il souligné. Ce sont surtout les multinationales qui ont mieux fait l'an dernier, explique-t-il, et les représentants de ces compagnies voyagent sur de plus longues distances. Mais lorsque les géants vont bien, cela se répercute éventuellement sur les plus petites compagnies, qui commanderont des petits jets d'affaires.
« Mais nous sommes plus forts dans les catégories d'appareils de moyenne et grande taille », a-t-il précisé.
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La commande annoncée hier découle notamment d'une rencontre que le président et chef de la direction de Berkshire Hathaway, Warren Buffet, avait eue à Montréal en décembre dernier avec la direction de Bombardier.
La visite de l'Oracle d'Omaha avait déclenché des rumeurs entourant la vente éventuelle de Flexjet, une filiale de Bombardier qui offre la location de jets privés. Mais M. Beaudoin a nié une telle éventualité. « Pour nous, il n'y a aucun lien entre la commande et Flexjet, nous continuons d'investir de ce côté. »
CSeries : aucune difficulté
Questionné sur l'état des ventes de la CSeries, M. Beaudoin a indiqué que l'appareil n'était aucunement en difficulté.
« Nous avons 90 commandes fermes. Si nous nous comparons à n'importe quel autre programme de développement d'un appareil commercial, nous sommes en avance, a-t-il lancé. Plus nous nous rapprocherons de la date de livraison, prévue dans deux ans et demi, plus nous aurons de commandes. Le plus important, c'est de respecter l'échéancier de développement, et nous sommes dans les temps. »
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