PFW Aerospace, une importante société allemande, propriété du groupe Airbus, choisit d’implanter son siège social nord-américain à Montréal, avec la possibilité de création d’une centaine d’emplois directs dans la région.
L’annonce a été faite ce matin à l’occasion du salon d’affaires Aeromart Montréal 2013, en présence de la ministre déléguée à la Politique industrielle et à la Banque de développement économique du Québec, Élaine Zakaïb.
Spécialiste de services de conception d’ingénierie et de certification dans l’industrie aérospatiale, PFW compte quelque 2 200 employés, affiche un chiffre d’affaires de plus de 335 M$ (ou 250 M d’euros), et des filiales en Europe, en Turquie, en Asie et aux États-Unis, à Seattle en particulier.
Qu’à cela ne tienne. Plutôt que d’implanter son siège social à Seattle, où l’entreprise dessert déjà Boeing depuis des années, PFW Aerospace a pris la décision d’implanter son siège social à Montréal.
«Comme Montréal est l’une des principales plaques tournantes dans le domaine de l’aérospatiale dans le monde, il nous est apparu tout naturel de venir nous implanter dans la région, a confié Ian Sidsaff, directeur général de PFW Aerospace Canada, nouvelle raison sociale dont le mandat devrait s’étendre à l’ensemble de l'Amérique du Nord.
Outre Boeing, l’allemande PFW Aerospace compte parmi ses principaux clients Airbus, EADS et Lufthansa Technik. Au Canada, elle se dit actuellement en discussion avec Bombardier et Aerolia Canada, également déménagée à Montréal l’an dernier.
PFW est en outre le plus important fabricant de tubes et de conduits du domaine de l’aérospatiale au monde. Elle fabrique également d’autres produits, comme des composants structurels, des réservoirs de carburant auxiliaires et des systèmes de chargement de marchandise.
L’entreprise dit espérer que son expertise en fabrication et en ingénierie lui permettra d’intégrer les chaînes d’approvisionnement d’importants donneurs d’ordre présents à Montréal, dont Bombardier, Bell Helicopter et le motoriste Pratt & Whitney Canada, filiale de United Technologies.
En attendant d’y parvenir, l’entreprise évalue actuellement la possibilité d’implanter, à même son siège social, ses premières activités manufacturières au Canada. De ces installations montréalaises, dont le lieu exact reste à confirmer, PFW accomplirait le travail qui lui est confié par ses clients existants ailleurs dans le monde, a précisé M. Sidaff en entrevue. Une centaine d'emplois, dont quelques dizaines d'ingénieurs pourraient y être créés d'ici trois ans.
Montréal International, qui a le mandat d’attirer dans le Grand Montréal des investissements directs étrangers, est le grand responsabe de l’implantation de cette propriété d’Airbus Germany à Montréal.
«Que PFW choisisse la métropole québécoise, comme base de développement du marché nord-américain, vient confirmer la place de choix qu’occupe notre industrie aérospatiale sur la scène mondiale. L’entreprise pourra compter sur une main-d’œuvre qualifiée et un réseau unique de centres de recherche et d’entreprises du secteur pour l’appuyer dans sa croissance», a déclaré Jacques St-Laurent, président-directeur général de Montréal International.
Rappelons que Montréal figure parmi les grands centres internationaux, avec Seattle et Toulouse. En 2012, l’industrie québécoise de l'aérospatial regroupait 42 000 employés, affichait des ventes de 12G$, et se classait au 6e rang mondial quant au volume des ventes, derrière les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne, et le Japon.
Deux autres investissements européens
Par ailleurs, Montréal International a annoncé l’arrivée à Montréal d’une autre nouvelle entreprise, soit le groupe LGM, spécilisé dans la gestion et l’ingénierie de grands projets. La société française investira quelque 2M$ et embauchera une quinzaine de travailleurs au cours des trois prochaines années.
Le groupe LGM emploie 800 personnes en Europe et compte parmi ses clients Airbus, Dassault, EADS, Eurocopter et Safran. Au Québec, l’entreprise est représentée par Prefix Aéronautique.
Enfin, il fut annoncé que l’entreprise autrichienne FACC accroîtra ses effectifs au Québec en embauchant 12 nouvelles personnes, lesquelles s’ajouteront au groupe de 34 employés déjà en place au sein de sa filiale canadienne FACC Solutions.
Spécialisée dans les intérieurs d’avions d’affaires, cette dernière entend mettre en place une équipe responsable de coopérer avec la maison mère autrichienne et Bombardier afin de réaliser la conception et le développement de nouvelles aérostructures en composites.
Outre Bombardier, FACC est aussi fournisseurs d’autres avionneurs, dont Airbus, Boeing, Embraer, Sukhoi et COMAC.