La direction d'Aéro Montréal ne croit pas que les turbulences rencontrées par Bombardier (TSB.BBD.B) se traduiront par de mauvaises nouvelles pour l'industrie aérospatiale québécoise.
En marge de l'assemblée annuelle, lundi à Montréal, la direction d'Aéro Montréal a rappelé que toutes les entreprises finissaient par faire face à des défis à un certain moment dans leur histoire.
En plus des retards dans le programme de son avion commercial CSeries, Bombardier a entièrement remanié sa haute direction et fait l'objet de rumeurs quant à ses intentions - pouvant même aller jusqu'à une vente - à l'égard de sa division transport.
Pour la présidente du conseil d'administration d'Aéro Montréal et vice-présidence principale aux ventes et marketing chez Pratt & Whitney Canada, Maria Della Posta, tous les grands joueurs de l'industrie traversent des changements.
Bombardier joue un rôle de premier plan dans le secteur aéronautique au Québec, puisque l'avionneur fait affaire avec de nombreux fournisseurs et sous-traitants en plus de posséder de nombreuses installations au Québec.
En dépit des problèmes rencontrés par l'entreprise, le secteur aérospatial québécois compte actuellement 44 000 emplois, par rapport à 36 000 pendant la crise financière de 2008.
Aéro Montréal a par ailleurs profité de son assemblée pour dévoiler une étude réalisée par PricewaterhouseCoopers dans laquelle les perspectives de croissance s'annoncent vigoureuses pour les entreprises du secteur.
Parmi les entreprises sondées, près de la moitié s'attendent à connaître un taux de croissance oscillant entre 10 et 20% au cours des prochaines années. De plus, on estime à 4,5% le taux de croissance annuel de l'industrie aéronautique civile d'ici 2018.
L'enquête a été commandée par la Caisse de dépôt et placement du Québec ainsi que la Banque de développement du Canada.