Ceux qui espéraient toujours la reprise des vols réguliers à l’aéroport de Mirabel seront déçus. Non seulement prévoit-on encore sa démolition, mais ses gestionnaires ont déjà commencé à le dépouiller de ses équipements.
Aéroports de Montréal (ADM) a annoncé avoir fait don à la République d’Haïti d’une centaine de comptoirs d’enregistrement et de balances mécaniques, de 2 000 chariots à bagages et de plus de 500 sièges, tous provenant de l’aérogare de l’aéroport de Mirabel.
En mai dernier, les autorités aéroportuaires ont confirmé leur décision encore contestée de démolir l’aérogare, inutilisée depuis 2004, son stationnement étagé, de même que son aéroquai. Une semaine plus tard, ADM passait de la parole aux actes en lançant un appel de propositions aux démolisseurs.
Les équipements de l’aérogare de Mirabel sont destinés à l’aéroport de Cap Haïtien. D’autres aéroports de ce pays, a précisé le pdg d’ADM, James Cherry, pourraient éventuellement aussi bénéficier des restes de Mirabel.
Construit à grands frais, le bâtiment principal de ces installations, alors présentées comme l’aéroport du futur, a été inauguré en octobre 1975 au centre d’un vaste territoire de 6 000 acres, résultats d’expropriations monstre effectuées au début des années 70.
Aujourd’hui, le site regroupe un peu moins d’une trentaine d’entreprises, surtout concentrées dans les secteurs du transport du fret et l’aéronautique. Quelque 3 500 employés y travailleraient, la plupart chez Bombardier.