Envie de musique, de cigares et de mojitos ? Oubliez les plages cubaines et découvrez plutôt la Havane, une capitale pleine de paradoxes, mais qui ne manque pas de charme.
Balades : Classé au patrimoine mondial de l’Unesco, le quartier de la vieille Havane nous fait découvrir des forteresses, des places animées et plusieurs anciens palais, hérités de la période coloniale espagnole et qui abritent maintenant des musées ou des hôtels de charme. Débutez à La Place d’Armes (voisine du Château de la Force Royale, la plus vieille forteresse de Cuba) puis continuez vers la Place de la cathédrale, dominée par ce chef-d’œuvre baroque. A voir aussi : la place Saint-François d'Assise et la rue Obispo, principale artère commerçante.
Jogging matinal: Après avoir pris un café et un croissant à la boulangerie française (sur le "Paseo Marti", devant le Parque Central), descendez l’allée ombragée du Paseo Marti - aussi appelé le Prado - pour rejoindre le fameux Malecon, qui borde la mer.Curiosité: Ironie du destin, l'un des bâtiments les plus remarquables de la Havane rappelle le Capitole de Washington. En plus, le stationnement juste en face est toujours rempli de nombreuses voitures américaines des années 40, qu'on surnomme les " bijoux roulants". Autre curiosité: tous les soirs, à 21h, on peut entendre la salve de canons, qui provient de la forteresse Morro del Cabana, à l'entrée de la ville.
Le rhum, du champ au palais: Bien qu'il soit chapeauté par la société Havana Club, le musée du rhum mérite une visite car on y découvre les débuts de la production à Cuba, l'histoire du train à vapeur qui transportait la canne à sucre et toutes les étapes du processus : de la récolte au vieillissement en tonneaux de chêne, en passant par la fermentation, la distillation et la filtration. De plus, ces courtes visites guidées se terminent au bar, où l'on déguste quelques rhums de la maison (dont le rhum 7 ans). Situé au 262, Avenida del Puerto, près de la place Saint-François d'Assise. www.havana-club.com
Mojito ou daiquiri? Rhum blanc, citron vert, plus un soupçon de menthe et de sucre… Nul doute, le "mojito" est aussi indissociable de la Havane que l'écrivain Ernest Hemingway, qui l'a popularisé. Ce dernier disait: « mon mojito à la Bodeguita et mon daiquiri à la Floridita! ». Aujourd'hui, les bars La Bodeguita del medio (sur la rue Empedrado) et la Floridita (coin Obispo et Montserrate) sont presque devenus trop populaires... Heureusement, il y a plusieurs autres endroits propices, dont le bar de l'hôtel Florida (avec musique les fins de semaine, 252 Obispo) et la terrasse de l’hôtel Ambos Mundos (153, Obispo). En redescendant, jetez un coup d'oeil à la chambre qu'y occupait Hemingway (la 511), qui est devenue un petit musée.
Un bon gueuleton ? Dans l'un des nombreux hôtels ou restaurants de charme du groupe Habaguanex, qui a restauré de nombreux bâtiments historiques de la vieille Havane. "L'Imprenta", par exemple, propose des spécialités cubaines dans un décor original, qui rappelle l'ancienne imprimerie qui s'y trouvait autrefois. (208, rue Mercaderes). "El Patio Colonial" (sur la place de la cathédrale) nous place aux premières loges pour observer l'animation, les clochers de la cathédrale et les rues voisines (au balcon du second étage). Pour des steaks et grillades: "El Paseo" de l'hôtel Parque Central (géré par la chaîne espagnole NH). Un bon candidat pour séjourner également, d'autant plus qu'on vient d'y emménager une nouvelle tour, avec des chambres à la fine pointe. Terrasse et piscine sur le toit ajoute à son charme (coin des rues Prado et Neptuno, www.nhparcen@nh-hoteles.com)
Vous avez dit cigares ? C'est dans la région de Pinar del Rio (à l'ouest de la Havane) que se trouvent les meilleures plantations de tabac du pays. Si vous partez en excursion dans cette région, vous pouvez apercevoir de nombreux champs et séchoirs et demander à visiter un centre de sélection, où les feuilles sont soigneusement triées, fermentées puis séchées. (celui de San Juan y Martinez, par exemple) Les producteurs de cette région sont en train d'organiser une "route du tabac", qui devrait bientôt être signalisée et mieux organisée pour les visiteurs. En attendant, on peut visiter la fabrique de Pinar del Rio ou celle de l'entreprise Partagas à la Havane. Outre leur boutique et leurs visites guidées (en tout temps), Partagas organise aussi un festival pour amateurs de cigares, du 16 au 20 novembre prochains. (520, Industria, tout près du Capitole).Pour les acheter: L’hôtel Conde de Villanueva (202, rue Mercaderes) a été conçu pour les connaisseurs de cigares et possède l'une des meilleures boutiques de la ville. On trouve aussi une sélection de cigares, rhums et café à la boutique en face de l’hôtel Santa Isabel (voisin de la Place d’Armes).
Soirée nostalgie: En fumant un cigare dans les jardins ou au bar de l'Hôtel National, décoré de photos qui évoquent l'époque où la mafia et plusieurs stars américaines (Nat King Cole, Ava Gardner, Marlon Brando, etc.) en avaient fait leur lieu de prédilection. (coin des rues O et 21, dans le Vedado, www.hotelnacionaldecuba.com)
Où dormir ? Le groupe Habaguanex a aussi restauré 19 hôtels de charme, dont l’hôtel Los Frailes, qui évoque une abbaye médiévale, l’hôtel Florida (cour charmante) et l’hôtel Santa Isabel, situé sur la Place d’Armes et parmi les plus élégants de la ville. (www.habaguanex.com) Dans le quartier des affaires (Miramar), le Melia Habana possède aussi de bons atouts: plusieurs restaurants, vaste piscine, centre d'affaires et service internet sans fil, qui est plutôt rare à Cuba . www.solmeliacuba.com
Bon à savoir: L'accès à l'internet est loin d'être aisé à Cuba. Généralement, il faut acheter des cartes, que ce soit pour le service dans les chambres ou les centres d'affaires. Et comme le service est souvent très lent (et pas toujours disponible), les coûts grimpent assez vite. Autre petit irritant: la sollicitation (de toutes sortes) a aussi augmenté ces dernières années dans le centre historique. Il suffit de le savoir...
S’y rendre ? De nombreux voyagistes ( tels que Vacances Transat ou Caribe Sol, notamment) proposent maintenant des hôtels à la carte à la Havane ou des forfaits qui combinent quelques jours à la Havane et quelques autres dans une station balnéaire de Varadero, par exemple.
À lire : Le guide « Cuba» ou "Comprendre Cuba" (par Hector Lemieux), tous deux publiés aux Editions Ulysse. Ce dernier n'est pas un guide de voyage mais expliquent plusieurs points (politique, réalité économique, sexualité, etc.) qui peuvent être fort utiles.
Pour plus d'informations: Office du tourisme de Cuba : (514) 875-8004; www.gocuba.ca ou www.cubatourisme.fr (le site Français).