Le ministère français de l'Ecologie a annoncé lundi que les trois permis d'exploration de gisements de gaz de schiste allaient être abrogés.
La mobilisation contre les projets de forage, qui font notamment craindre une pollution importante des nappes phréatiques, n'a cessé de prendre de l'ampleur ces derniers mois en France. Une levée de boucliers qui a d'abord entraîné la suspension des permis d'exploration délivrés à plusieurs groupes pétroliers.
En juillet dernier, l'Assemblée nationale a adopté un texte interdisant le recours à la technique de la fracturation hydraulique.
La loi enjoignait par ailleurs les 64 détenteurs de permis exclusifs de recherche de "démontrer la pertinence" de leur démarche exploratoire.
Au final, le gouvernement a saisi lundi le Conseil général de l'industrie, de l'énergie et des technologies en vue de l'abrogation des trois seuls permis concernant les gaz de schiste en France: ceux accordés à la compagnie texane Schuepbach à Nant (Aveyron) et à Villeneuve-de-Berg (Ardèche), ainsi qu'à Total à Montélimar (Drôme).
Pour les autres permis en cours de validité, le ministère précise que leurs détenteurs "n'ont pas prévu de rechercher des gaz et huiles de schiste ou y ont renoncé pour se limiter à des gisements conventionnels. Tous ont pris l'engagement formel de ne pas recourir à la fracturation hydraulique".