La récession a été moins marquée qu'initialement estimé au deuxième trimestre au Royaume-Uni, la contraction du produit intérieur brut (PIB) ayant été révisée à 0,4%, selon la troisième et dernière estimation publiée jeudi par l'Office des statistiques nationales (ONS).
La deuxième estimation publiée par l'ONS fin août faisait état d'une contraction de 0,5% par rapport au trimestre précédent et la première estimation publiée fin juillet évoquait un repli de 0,7%.
La nouvelle estimation publiée jeudi est en ligne avec les prévisions des économistes. En glissement annuel, la contraction du PIB reste inchangée à 0,5%.
Cette nouvelle révision du PIB est due à la révision à la hausse de l'activité dans la construction et l'industrie ainsi que de la consommation des ménages.
Le repli de la production industrielle a été en effet révisé à 0,7% contre 0,9%, celui du secteur de la construction à 3% contre 3,9% tandis que la consommation des ménages a reculé de 0,2% et non de 0,4%.
Situation fragile des ménages
Situation fragile des ménages
Mais «malgré cette révision à la hausse, la situation économique globale reste inchangée», nuance toutefois l'ONS en pointant la «faible demande due à la situation fragile des ménages, la faible croissance des salaires et une confiance des consommateurs contenue».
Pris en tenaille entre la crise de la zone euro et le plan d'austérité du gouvernement Cameron, le Royaume-Uni était retombé en récession au premier trimestre après en être sorti fin 2009 à l'issue de la crise financière qui l'avait frappé de plein fouet.
Les économistes tablent sur un retour de la croissance au troisième trimestre mais préviennent que la situation de l'économie britannique reste fragile.
«L'économie devrait rebondir au troisième trimestre» grâce aux Jeux Olympiques et à une comparaison favorable avec le deuxième trimestre qui avait été pénalisé par le jour férié accordé pour le jubilé de diamant de la reine en juin, souligne Vicky Redwood de Capital Economics.
Mais «nous nous attendons toujours à ce que la performance de l'économie reste faible et à ce que le PIB puisse même se contracter de nouveau au quatrième trimestre», met en garde l'économiste.