Tandis que les rumeurs de sortie de la Grèce de la zone euro s'intensifient, les banques locales doivent faire face à des retraits massifs des déposants, explique le Wall Street Journal dans une récente édition.
En effet, uniquement lundi, les déposants ont retiré 700 millions d'euros des banques helléniques en raison des troubles politiques qui secouent le pays. Face à une baisse de leurs dépôts ainsi qu'à une perte de l'accès au marché interbancaire, les banques grecques doivent faire appel à la BCE afin de satisfaire leurs besoins financiers.
«La solidité des banques est très faible en ce moment », a déclaré le président grec Karolos Papoulias, citant une conversation qu'il a eue avec le gouverneur de la banque centrale grecque George Provopoulos.
Les retraits des banques grecques de lundi se sont accélérés par rapport au rythme de la baisse constante que ces institutions connaissent depuis le début de crise de la dette du pays en 2009. Dans les deux dernières années, les sorties des fonds se sont chiffrées entre 2 et 3 milliards d'euros par mois, même si en janvier, elles s'élevaient à 5 milliards d'euros.
Les dernières données de la banque centrale de la Grèce indiquent que les dépôts totaux détenus par les résidents nationaux et les sociétés s'élevaient à 165,36 milliards d'euros en mars.
Le problème est que l'aide aux banques n'est pas conçue comme une solution à long terme. Les banques centrales nationales doivent donner leur approbation à chaque mois pour laisser aux banques commerciales l'accès aux fonds de la BCE. Cette dernière peut toutefois opposer son veto à l'utilisation du programme.
Si la Grèce met en place un gouvernement qui renie le plan d'austérité mis en place, il est presque sûr que les banques grecques seraient coupées du financement de la BCE. De plus, les dirigeants de la zone euro pourraient également retirer leur plan de sauvetage, ce qui conduirait à un autre défaut de la Grèce sur ses obligations.
Avec le WSJ