Ankara, Turquie– Vous êtes du type à vous faire livrer régulièrement un repas à la maison? La Turquie, c’est pour vous! Où que vous soyez, on vous livre tout et rien… jusqu’au fast-food des McDonald’s, Burker King et PFK.
J’en ai fait la découverte en me baladant dans les rues d’Ankara, la capitale de la Turquie, juste avant l’heure du lunch. L’ambiance commençait à s’animer sur la rue Tunali Hilmi Caddesi, en contrebas du quartier des ambassades.
Je suis tombé face à une dizaine de scooters alignés sur le bord du trottoir, affichant tous les couleurs de Burger King. Surpris, j’ai attendu de voir si un livreur ferait bientôt une course. Un employé casqué, un blouson portant la même marque sur le dos, est venu déplacer certains des véhicules.
Le chef de quart à l’intérieur a peiné à me dire dans un anglais approximatif qu’il s’agissait de « sales service » (service de vente).
Un employé de l’ambassade canadienne, lors d’un rendez-vous improvisé plus tard ce jour-là, nous en a appris davantage sur la coutume locale. « Burker King, McDonald’s, PFK… on se fait livrer n’importe quoi ici. Vous achetez deux döner à cinq lires turques (5 TL) et vous pouvez vous les faire livrer », m’a expliqué Loc Pham, second secrétaire commercial du Canada à Ankara.
Le lendemain à Istanbul, j’ai reposé la question à Mark James, directeur des ventes internationales de Free Breeze, une entreprise de Waterloo en Ontario. Il habite la mégalopole aux abords du Bosphore depuis 2009, et je venais de prendre sur le fait un deux-roues de McDonald’s.
Les nostalgiques du laitier déposant le lait du matin sur le porche vont sourire ici. M. James reçoit du pain frais chaque jour en accrochant à sa porte un sac contenant quelques pièces. Sa conjointe d’origine turque va jusqu’à se faire livrer des journaux et des bouteilles d’eau d’une épicerie du quartier.
Il m’a expliqué que le service à l’auto était impossible ici, contrairement en Amérique du Nord. Les villes sont tout simplement trop denses.
Un autre facteur qui peut expliquer le phénomène à son avis : les Turcs n’ont pas l’habitude d’emporter un lunch au travail. Ils sortent systématiquement au restaurant ou se font livrer quelque chose au bureau, par exemple.
En attendant, pardonnez-moi de ne pas avoir fait un test. J’essaie de m’en tenir aux saveurs locales.
Mon billet précédent : Les Affaires en Turquie - un pays en pleine effervescence