L'Espagne a dévoilé mercredi un nouveau plan d'austérité de 65 milliards d'euros comprenant notamment l'augmentation de trois points de la taxe de vente (TVA) et des coupes budgétaires, au lendemain du feu vert des partenaires de l'Eurogroupe à un nouveau prêt pour les banques espagnoles.
Le premier ministre Mariano Rajoy a déclaré devant le Parlement que l'avenir du pays était en jeu, alors que l'Espagne affronte la récession, un déficit gonflé et une inquiétude des investisseurs face à sa dette souveraine.
Mariano Rajoy a parlé d'un moment crucial, qui déterminera "notre avenir et celui de nos familles, de notre jeunesse et de notre État providence". "C'est la réalité, il n'y en a pas d'autre et nous devons sortir de ce trou, et nous devons le faire aussi vite que possible", a-t-il martelé.
"Il n'y a pas d'espace pour le fantasme ou des improvisations parce qu'il n'y a pas le choix", a poursuivi le premier ministre espagnol.
La TVA augmentera de 3 points à 21 pour cent sur les produits et les services, comme les vêtements et les voitures, les cigarettes et les services de téléphonie, et de 2 points passant à 10 pour cent pour les biens comme les tarifs de transports publics, la nourriture industrielle et les services des hôtels et des bars. Par contre, la TVA sur les biens de consommation courante comme le pain, les médicaments, et les livres reste à 4 pour cent.
Les ministres européens des Finances de la zone euro s'étaient mis d'accord dans la nuit de lundi à mardi sur les termes d'un nouveau plan de sauvetage des banques espagnoles. Ils ont précisé que 30 milliards d'euros (environ 36,88 milliards $) pourraient être débloqués d'ici la fin du mois de juillet.
Le mois dernier, ils s'étaient déjà mis d'accord sur le déblocage de 100 milliards d'euros pour soutenir le secteur bancaire espagnol, affaibli par des prêts toxiques et l'effondrement de la bulle immobilière.