Le gaz de schiste, dont l'exploitation est critiquée par les écologistes, pourrait permettre de créer 35000 emplois au Royaume-Uni et représenter 10% de la demande britannique de gaz durant un siècle, affirme vendredi l'Institut des Directeurs (IoD), une organisation patronale britannique.
Selon l'IOD, la création de ces emplois pourrait permettre de «compenser le déclin de l'industrie gazière et pétrolière en Mer du nord».
Les réserves terrestres de gaz de schiste dans le pays représenteraient par ailleurs 10% de la demande de gaz en Grande-Bretagne durant les 103 prochaines années, ce qui pourrait «empêcher la hausse attendue des coûts d'importation du gaz», assure l'IoD, qui souligne en outre les avantages en terme d'émissions de gaz à effet de serre par rapport au charbon pour produire de l'électricité.
L'exploitation du gaz de schiste est controversée, ses opposants jugeant la technique de fracturation hydraulique utilisée très polluante.
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François Hollande dit non aux gaz de schiste
Cette technique de forage, interdite en France mais très utilisée aux Etats-Unis où elle a permis de développer l'exploitation de gaz de schiste, consiste à «fracturer» la roche en grande profondeur avec un mélange d'eau et de produits chimiques projeté à haute pression, afin d'en libérer les hydrocarbures.
Une technique pas plus risquée, page 2
En 2011, la firme énergétique britannique Cuadrilla Resources avait interrompu ses forages exploratoires dans la région côtière du Lancashire (nord-est de l'Angleterre) après des secousses telluriques.
Des experts nommés par le gouvernement britannique avaient toutefois recommandé en avril la poursuite des forages, tout en reconnaissant que cette technique pouvait être à l'origine de secousses.
L'IoD soutient que cette technique «n'est pas plus risquée qu'une autre» et avance que "lors des 50 derniers jours, la Grande-Bretagne a connu trois tremblements de terre aussi importants ou plus importants" et qu'"aucun n'a causé de dommages".
En France, pays qui abriterait parmi les plus grands gisements d'Europe, le président François Hollande a annoncé vendredi dernier le rejet de demandes de permis d'exploration soupçonnés de viser le gaz de schiste.