Les dirigeants européens ont trouvé un accord sur la mise en place d'une supervision unique pour l'ensemble des banques de la zone euro, sans toutefois préciser quand cette supervision serait complètement opérationnelle.
L'accord, conclu lors du sommet européen de Bruxelles dans la nuit de jeudi à vendredi, représente un compromis précaire entre les souhaits de l'Allemagne et ceux de la France, qui s'opposaient sur la manière de consolider le fragile système bancaire de la zone euro l'une des principales causes de la crise de la dette européenne.
La France a fait pression pour placer l'ensemble des 6000 banques des 17 pays de la zone euro sous la supervision d'une unique structure européenne d'ici le début de l'année 2013.
Les dirigeants étaient tombés d'accord en juin dernier sur le fait qu'une fois la supervision mise en place, les institutions financières engagées seraient effectivement dans la possibilité de s'appuyer sur le mécanisme européen de stabilité financière (MESF), un fonds de sauvetage d'urgence.
La chancelière allemande Angela Merkel avait pourtant tout fait pour freiner le projet, réticente à l'idée de voir l'argent des contribuables utilisé pour soutenir les banques d'autres pays.
Elle avait insisté sur le fait que la création d'un superviseur devait être faite sans précipitation et que la "qualité devait primer sur la rapidité".