La Banque d'Angleterre (BoE) a opté à l'unanimité pour le statu quo de son taux directeur et le montant total de ses rachats d'actifs, en laissant toutefois la porte ouverte à de nouveaux rachats, selon les minutes de la réunion d'octobre de son Comité de politique monétaire publiées mercredi.
Lors de cette réunion, tenue les 3 et 4 octobre, la BoE avait décidé de maintenir son taux directeur à 0,50%, niveau historiquement bas auquel il est fixé depuis mars 2009, et le montant total de son programme de rachats d'actifs - dit d'"assouplissement quantitatif" - à 375 milliards de livres sterling (464 milliards d'euros).
«Les minutes du CPM (Comité de politique monétaire) montrent que la porte reste grand ouverte à plus de stimulus en novembre», a commenté Joost Beaumont, économistes chez ABN Amro.
En effet, la tranche en cours de rachats d'actifs, de 50 milliards de livres annoncée en juillet sera épuisée avant la réunion de novembre.
Ce programme a été lancé en mars 2009, date également de l'abaissement du taux d'intérêt directeur de la BoE au niveau historiquement bas de 0,50%. Ces deux mesures avaient été mises en place afin d'aider une économie britannique tombée en récession.
Pas d'unanimité
Mais si les neufs membres du Comité ont été unanimes sur la politique monétaire de la banque centrale britannique pour octobre, les minutes ont tout de même montré qu'ils risquaient d'être partagés sur la marche à suivre le mois prochain.
Selon les minutes de la réunion d'octobre du CPM, «certains membres ont estimé qu'il y a toujours une marge considérable pour (lancer) de nouveaux rachats d'actifs et qu'ils fourniraient encore plus de stimulus» à une économie britannique retombée en récession au premier semestre 2012.
Mais «d'autres membres (...) ont remis en question l'étendue de l'impact (de tels rachats) sur l'économie au sens large».
Pour alimenter les débats lors de la réunion de novembre, les membres du CPM auront également «l'opportunité de jauger l'impact des mesures passées et possibles» prises par la BoE mais aussi les banques centrale européenne et américaine pour soutenir la reprise économique mondiale, car la BoE préparera au même moment son rapport trimestriel sur les perspectives de l'économie britannique.