La Chine devrait parvenir à stabiliser sa croissance grâce aux mesures monétaires et fiscales de soutien à l'économie qui ont été prises et vont continuer à être mises en oeuvre à l'avenir, a déclaré mardi à Tianjin (nord) le Premier ministre Wen Jiabao.
"La croissance économique est toujours dans les limites fixées au début de l'année et montre des signes de stabilisation en dépit d'un ralentissement", a déclaré M. Wen dans son discours d'ouverture du Forum économique mondial, aussi appelé le "Davos d'été" qui réunit des décideurs économiques jusqu'à jeudi.
L'objectif de croissance de la Chine, fixé en mars pour 2012, est de 7,5%, contre 8% les années précédentes.
Le PIB chinois a enregistré au deuxième trimestre avec 7,6% sa croissance la plus lente en trois ans, en diminution pour le sixième trimestre d'affilée.
La banque centrale a baissé les taux d'intérêt en juin et juillet et réduit à plusieurs reprises depuis décembre les réserves obligatoires des banques pour leur permettre de prêter davantage.
"Nous allons (...) tirer avantage d'une marge de manoeuvre relativement grande pour des mesures fiscales et monétaires" et "accorder une importance encore plus grande à la stabilisation de la croissance", a ajouté Wen Jiabao.
Le gouvernement va notamment "mettre en oeuvre des réductions d'impôts structurelles, laisser le crédit augmenter à un rythme modéré et stable, faire croître la demande des consommateurs", a détaillé le Premier ministre chinois.
Il a également dit vouloir "encourager l'efficacité de l'investissement, particulièrement en stimulant l'investissement privé", alors que les mesures de relance dans les infrastructures bénéficient prioritairement aux grandes entreprises du secteur public.
L'agence de planification chinoise (NDRC) a donné la semaine dernière le feu vert à 55 projets d'infrastructure pour un montant estimé à 1 000 milliards de yuans (123 milliards d'euros).
Constatant que les conséquences de la crise financière de 2008 s'aggravaient dans le monde, M. Wen a enfin plaidé pour un "renforcement de la coordination" des politiques économiques à travers le globe, tout en appelant la communauté internationale à "s'opposer fermement au protectionnisme".