La Banque de Montréal songe à se doter d'une division de gestion de fortunes en Chine, a révélé son chef de la direction, Bill Downe.
L'homme d'affaires était dans l'Empire du Milieu pour l'inauguration de la filiale chinoise de la banque. À son avis, le pays est un marché fondamental pour la croissance à l'extérieur de l'Amérique du Nord.
«Depuis le jour où nous avons effectué notre première opération de change pour soutenir le commerce avec la Chine, en 1818, notre présence en Chine et notre engagement envers ce pays n'ont été égalés par aucune autre banque canadienne. Et nous sommes ici dans l'intérêt de nos clients», a déclaré Bill Downe.
La direction de l’institution estime que la Bank of Montreal China lui donnera la flexibilité dont elle a besoin pour élargir son offre de produits et services notamment dans les secteurs de la gestion de patrimoine et des services bancaires de détail. «En étant considérée comme une entreprise nationale, notre société pourra croître plus rapidement, alors que la Chine s'engage dans un processus de libéralisation financière et de réforme réglementaire», affirme Bill Downe.
Pour le moment, l'institution financière entend toutefois travailler avec des partenaires.
Les banques canadiennes ont mis le pied en Chine il y a quelques années. La Banque Scotia a fait figure de pionnière, mais la CIBC et la Banque Royale ont aussi des activités dans ce pays, tout comme la Manuvie.
Une longue histoire
Les liens de BMO avec la Chine remontent à 1818 lorsque la banque a effectué sa première opération de change pour soutenir le commerce avec la Chine.
À l'occasion de la première vente importante de blé canadien à la Chine, en 1961, la Banque de Montréal est devenue une des premières banques occidentales à faire affaire directement avec le siège social de la Banque de Chine.
Lorsque le Canada et la République populaire de Chine ont établi des relations diplomatiques, en 1970, la Banque de Montréal a ouvert un compte en RMB auprès de la Banque de Chine, à Beijing.