Des voitures éparpillées près d'un port, des nuages de fumée émanant d'une raffinerie, des usines incendiées dans le nord-est du Japon; voilà autant de signes du dur coup porté à l'économie japonaise par le séisme dévastateur et le tsunami qui ont fait des milliers de morts, vendredi.
Le tremblement de terre d'une magnitude de 8,9 sur l'échelle de Richter qui a secoué le Japon a provoqué des vagues de boue qui ont enseveli des villes entières. Des centrales nucléaires ont été mises hors de service et deux réacteurs d'une centrale ont frôlé l'explosion.
Un responsable a affirmé qu'au moins 10 000 personnes avaient perdu la vie dans un seul État côtier.
Les dévastations semblent destinées à avoir un impact sur les résultats de la Bourse de Tokyo, lundi. Certains analystes ont prédit que le marché allait piquer du nez à la reprise des transactions, lundi. Et c'est ce qui s'est produit peu après l'ouverture des marchés lundi matin, l'indice de la bourse de Tokyo perdant 556 points, ou 5,4 pour cent, à 9698,37 points.
La Banque du Japon a dit être prête à adopter les mesures nécessaires pour soutenir l'économie et s'assurer que suffisamment de fonds circulent dans l'industrie pour que celle-ci fonctionne normalement.
L'économie du Japon, qui a perdu sa deuxième place mondiale face à la Chine l'an dernier, était déjà fragile. Elle traverse de mauvais moments depuis une vingtaine d'années, parvenant à peine à enregistrer une faible croissance entre deux périodes de ralentissement. En outre, elle est plombée par une dette publique massive, à 200 pour cent du produit intérieur brut (PIB) du pays, qui continue d'augmenter.