Les affaires de corruption jugées en Chine débouchent dans 99,9% des cas sur un jugement de culpabilité, ont affirmé mardi les autorités judiciaires du pays.
Près de 200000 suspects ont fait l'objet d'une enquête pour des faits présumés de corruption de janvier 2008 à août 2013, une majorité d'entre eux étant inculpés puis traduits en justice, a indiqué le procureur en chef, Cao Jianming, dans un compte-rendu au Parlement.
Au total, 148931 d'entre eux ont été condamnés, soit 99,9% de ceux qui ont comparu pour répondre d'accusations de pots-de-vin ou d'abus divers.
En Chine, le système judiciaire est sous le strict contrôle du Parti communiste chinois (PCC) et, dans les affaires de corruption particulièrement, les juges ne se risquent pas à contester les accusations formulées par le parti unique.
La nouvelle direction communiste a promis d'être inflexible face à la corruption qui ronge le Parti-État chinois et a lancé une campagne qui frappe y compris les hautes sphères du pouvoir.
Cette opération s'opère toutefois dans une grande opacité et se nourrit moins de considérations morales que des luttes de tendances, selon les analystes.