Le nombre d’aînés en faillite a progressé au Canada, rapporte l’agence de notation Equifax. C’est une hausse surprenante au moment où le taux de défaillance continue de régresser pour toutes les autres catégories d’âge.
C’est la première fois depuis 2010 que le taux de défaillance à 90 jours a augmenté pour les personnes de plus de 65 ans, note l’agence. Le taux a avancé de 2,4%. « Les taux de défaillance pour tous les autres groupes d'âge baissent à différents niveaux, mais pour la première fois depuis plusieurs années, nous avons vu ce changement dans le comportement des aînés, note Regina Malina, directrice principale d'Aperçus de décision à Equifax Canada. À la lumière du fait que, depuis quelque temps, l'endettement des aînés augmente plus rapidement que celui des autres groupes d'âge, nous surveillerons de près cette tendance dans les trimestres à venir. »
À l’échelle nationale, on arrive au même constat que les données de Statistique Canada publiée vendredi dernier. L’endettement des ménages progresse, mais les faibles taux d’intérêt permettent au ménage d’accumuler un important passif tout en se maintenant à flot.
Ainsi, les dettes à la consommation s’établissent à 21 164$, une progression de 2%. Au Québec, le rythme est plus rapide, soit 3,8%, pour s’établir à 17 758 $. Malgré cela, le nombre de faillites a diminué de 9,4%. Le taux de défaillance 90 jours diminue de 1,6%.
Ces données concordent avec le portrait de Statistique Canada. L’agence fédérale prend en compte l’entièreté du passif (dettes hypothécaires et dettes à la consommation). Le passif des ménages s’établit à 164,6% des revenus disponibles au deuxième trimestre, un nouveau record historique. L’endettement croît ainsi à un rythme près de deux fois plus rapide que les revenus.
Par contre, la faiblesse des taux d’intérêt fait en sorte qu’il est plus aisé pour les particuliers d’accumuler beaucoup de dettes. En moyenne, le paiement des intérêts sur la dette ne représente que 6,3% des revenus disponibles des ménages, toujours au deuxième trimestre. C’est un creux historique, malgré un passif plus élevé.