Expert de Mint : pas un titre hyper glamour qu’on s’arrache, mais Mathieu Drouin se définit néanmoins comme un «power user» ou un utilisateur enthousiaste « depuis 2011 ». L’expert en informatique s’est découvert un intérêt pour la finance personnelle… quand ses finances personnelles étaient à découvert. La fin (faim ?) justifie les moyens.
« Ma conjointe et moi étions serrés financièrement, et on a dû revoir nos finances de A à Z. Je me suis lancé à fond dans Mint, parce que je me suis rendu compte que je n’avais aucune idée d’où je mettais mon argent », témoigne Mathieu.
Scénario classique selon Nicolas Cloutier-Boutin, conseiller financier indépendant. « Les gens ne savent pas où va leur argent dans au moins 80 % des cas qui se présentent à mon bureau. » L’avis de l’expert sur Mint : un excellent outil clés en main qui facilite beaucoup la gestion des finances personnelles, mais qui ne fait pas tout à notre place.
Les règles essentielles pour bien utiliser Mint
1. Catégoriser, toujours catégoriser
Où (diable) va notre argent ? LA question. Mint catégorise automatiquement pour nous, en faisant son gros possible selon ses connaissances des commerces. À nous de prendre le temps de reprendre la balle par la suite pour s’assurer de la justesse des catégories (qu’on peut d’ailleurs personnaliser). On s’assure toujours de n’avoir aucune dépense « non catégorisée », même un petit 5 $, pour que notre vue d’ensemble tienne et que nos rapports parlent. C’est LA règle d’or, selon Nicolas Cloutier-Boutin.
2. Suivre avec constance et persévérance
« Connectez-vous aux deux, trois jours, voire tous les jours », dit le conseiller financier. « Persévérez. C’est quand l’historique se forme après des mois, des années, que ça devient vraiment intéressant », recommande de son côté Mathieu, l’utilisateur convaincu.
Après un petit investissement en temps pour tout programmer à son goût, on peut n’allouer qu’une ou deux petites minutes par jour, de son téléphone intelligent, de sa tablette ou de son ordinateur, et le tour est joué. On s’assure ainsi d’avoir des données justes et de réagir promptement afin d’ajuster nos dépenses en cours de mois. Parce que savoir qu’on a dépassé tel ou tel compte de dépenses, c’est bien, mais prévenir pour l’éviter, c’est mieux.
Les plus
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1. Maîtriser les étiquettes
Une étiquette (tag) permet de regrouper des dépenses de plusieurs catégories sur un même thème. L’intérêt ? Exclure facilement certaines dépenses du lot, par exemple des dépenses professionnelles qui seront remboursées. Cette fonction est très intéressante aussi pour cerner des tendances : quand on sort avec tel groupe, dépense-t-on beaucoup plus, par exemple ? On peut aussi s’en servir pour rapatrier tous les coûts d’un projet précis de rénovation (autre truc privilégié par Mathieu : définir des catégories très précises pour ce genre de projet, et les sortir du lot).
2. Définir des budgets « mouvants »
On a moins dépensé en restaurants le mois dernier ? On peut choisir de se faire plaisir en ajoutant la balance à notre budget restauration du mois courant en précisant cette fonction dans notre budget, question de profiter de cette petite économie immédiatement.
3. Ne pas oublier les dépenses en argent comptant
Ce retrait de 60 $ au guichet, qu’en est-il devenu ? Si on catégorise régulièrement nos dépenses (règle numéro un, et deux !), c’est facile, mais mission impossible autrement. Une nouvelle fonction de Mint permet de diviser une entrée en différentes catégories. On s’est payé un lunch rapide et un taxi ? On sépare le montant en conséquence.
M. Cloutier-Boutin simplifie au maximum ses finances personnelles en utilisant toujours sa carte de crédit (en plus de profiter des fameux points).
4. Être alerté pour ne pas s’alarmer
Des frais facturés par notre banque ? Un solde bancaire qui approche dangereusement de notre seuil critique ? Ou un compte de dépenses qui dépasse la limite qu’on s’est allouée ? On peut recevoir un courriel pour nous alerter immédiatement… et réagir en conséquence !