Le Canada ne devrait pas avoir de difficulté à refinancer sa dette publique en raison de sa bonne réputation, affirme Gestion de placement Éterna dans sa dernière revue trimestrielle.
« Les investisseurs accepteront d'acheter la dette des pays en meilleure posture, comme le Canada, contre des rendements moindres, expliquent les analystes de Gestion de placement Éterna. À ce niveau, le refinancement de notre dette ne devrait pas poser de problème. »
Selon eux, les taux d'intérêt devraient rester bas durant une longue période: « Les gouvernements ont avantage à garder les taux bas pour une période prolongée car ils sont loin d'avoir réduit leurs dettes et devront se refinancer pour d'énormes sommes dans les années à venir. »
Durant le dernier trimestre, les taux canadiens ont poursuivi leur chute et les obligations 10 ans du gouvernement du Canada ont atteint un creux de 2,74% au 29 septembre, ce qui, selon Gestion de placement Éterna, rappelle le creux de 2,56% atteint en pleine crise du crédit, le 14 janvier 2009.
L'indice DEX regroupant la majorité des obligations domestiques canadiennes a offert un rendement total de 3,15% alors que les obligations provinciales et municipales ont affiché des rendements de 4,47% et 4,23% respectivement. Les obligations corporatives ont livré des rendements de 3,16% en moyenne. Le sous-secteur des infrastructures a eu le meilleur rendement trimestriel à 4,90%.
Peu de risques de correction
Selon les analystes de Gestion de placement Éterna, les risques de forte correction, soit de plus de 10%, sur les marchés boursiers restent minces. Le marché canadien demeurerait attrayant en raison de son meilleur environnement économique et fiscal. De plus, le Canada profiter de la croissance économique des pays émergents.
« Les États-Unis semblent vouloir laisser se déprécier leur monnaie et les conditions actuelles de liquidités restent favorables aux matières premières, soulignent les analystes de Gestion de placement Éterna. Nous profiterons de ce repli temporaire pour augmenter nos investissements dans ce secteur. »
Ils soutiennent également que le secteur bancaire continue d'être invitant et que l'application de la réforme de BÂLE n'aura qu'un « faible impact sur le secteur bancaire canadien ».