Stephen Jarislowsky se dit surpris par la robustesse de la remontée boursière depuis le mois de mars et recommande d’investir aux États-Unis plutôt qu’au Canada en 2010.
Depuis le 1er mars, la Bourse de Toronto a effectué un rebond d’environ 50%, alors que le S&P/500 américain a progressé de près de 57%.
«C’est comme si les investisseurs avaient oublié tout ce qui s’est passé avant le mois de mars et n’avaient rien appris de la crise», dit-il en entrevue avec Lesaffaires.com.
Secteurs à surveiller
Stephen Jarislowsky considère que les consommateurs sont actuellement trop endettés au Canada: «Dans ce contexte, il faudra voir de quoi les citoyens pourront se passer l’an prochain. Les entreprises évoluant dans ces secteurs vivront des temps difficiles», croit-il.
Du côté des ressources naturelles, le gestionnaire est d’avis que le prix du pétrole devrait demeurer relativement stable tout au long de l’an prochain, avec un plancher à 60 dollars américains.
En ce qui concerne l’or, qui a récemment touché un sommet historique à 1 218 dollars américains l’once, M. Jarislowsky se montre plutôt pessimiste: «Nous sommes actuellement dans une bulle aurifère. Les prix viennent de grimper en flèche et redescendront en flèche», prévoit-il.
Dollar canadien et marchés boursiers
Avec la baisse des ressources naturelles, il serait surprenant que le dollar canadien grimpe à parité avec la devise américaine.
«En 2010, je préfère le marché boursier américain à celui du Canada. On y retrouve beaucoup plus de titres de multinationales. De plus, si le dollar canadien décline, il vaut mieux investir en devise américaine», explique-t-il.
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