Avec les taux d’intérêt qui demeurent obstinément au plancher, il devient de plus en plus tentant de regarder du côté des marchés boursiers pour y investir. Non pas que des gains soient garantis : mais l’espoir de voir fructifier plus vite son capital l’emporte souvent sur la crainte qu’il ne finisse au contraire par s’effriter.
Par où commencer ? C’est la question que se posent Douglas et son fils Thomas, les deux participants dont on suit le cheminement dans l’épisode de Déficit Zéro diffusé cette semaine à Télé-Québec. Comme bien d’autres investisseurs en devenir, il leur faut également déterminer quelle école de placement convient le mieux à leur tempérament.
Investir en bourse ne relève pas d’une science exacte et les résultats sont aléatoires. Certains titres populaires, par exemple, peuvent se révéler n’être rien de plus que la « saveur du mois » et provoquer par leur déclin d’amères déceptions. En revanche, on se félicitera toujours d’avoir repéré à force d’analyses la perle rare dont la valeur grimpe et qui compense pour des choix moins bien avisés.
Voici quelques pistes pour faciliter son apprentissage dans le monde de l’investissement boursier.
Voici quelques pistes pour faciliter son apprentissage dans le monde de l’investissement boursier.
Quel avantage y a-t-il à recevoir des dividendes de sociétés inscrites en bourse ?
Les dividendes dits « admissibles » sont imposés à un revenu moindre que les revenus d’intérêt tirés de soldes bancaires, par exemple. La différence s’atténue au fur et à mesure qu’augmente le salaire annuel, mais elle est toujours d’au moins 33 %. Elle atteint même 82 % si son salaire ne dépasse pas 40 000 $ ! Voilà pourquoi les titres qui offrent sans broncher un dividende de 2, 3 % ou même davantage, sans se cannibaliser par ces versements, demeurent relativement populaires auprès des investisseurs qui recherchent un rendement régulier.
Quelle est la différence entre une action ordinaire et une action privilégiée ?
Acheter une action ordinaire, c’est acheter une (toute) petite partie d’une société. Elle donne un droit de vote lors de l’assemblée annuelle des actionnaires.
Évidemment, plus on détient d’actions, plus forte est son emprise sur l’entreprise en question, à une exception près : certaines ont deux classes d’actions, des actions à vote unique et des actions à votes multiples. Ces dernières donnent à leur détenteur encore plus de pouvoir lors des votes. Les actions privilégiées, elles, permettent de recevoir des dividendes fixes, souvent plus élevés que ceux liés aux actions ordinaires et elles sont remboursées en priorité si l’entreprise se saborde. Mais elles ne comportent pas de droit de vote.
Qu’est-ce qu’on entend par le rapport entre le risque et le rendement ?
C’est simple : généralement, un placement parfaitement sécuritaire n’offre qu’un faible rendement. Parallèlement, plus on s’élève dans l’échelle du risque avec son investissement, plus grandes sont les chances d’obtenir un meilleur rendement. Les deux sont étroitement reliés. Mais les perspectives de décrocher le gros lot s’accompagnent forcément d’un risque de voir son placement piquer du nez. De là l’importance de bien évaluer non niveau de tolérance aux pertes.
Qu’est-ce que la Bourse de croissance TSX ?
Grosso modo, c’est le marché junior de la Bourse de Toronto. On y trouve des sociétés à petite capitalisation, c’est à-dire des sociétés dont la valeur de l’action multipliée par le nombre d’actions en circulation donne une montant qui ne dépasse pas quelques dizaines de millions de dollars. En 2006, selon une étude effectuée par les professeurs Jean-Marc Surel et Cécile Carpentier, de l’Université Laval, 80 % des sociétés inscrites au TSXV (TSX Venture Exchange) avaient une capitalisation de moins de 30 millions de dollars et 82 % des actions valaient moins de 1 dollar. Mais on parle d’une bourse de croissance parce que la plupart ont de grandes ambitions et rêvent de grandir. LE TSXV est basé à Calgary.