Les fonds négociés en Bourse (FNB) offrent un certain nombre d'avantages par rapport aux fonds communs de placement (FCP). Comme il y en a maintenant des milliers qui couvrent tous les secteurs du marché financier, il est tentant de les utiliser. Cependant, avant de plonger pour suivre la vague, assurez-vous de comprendre ce que vous faites. Voici cinq conseils importants.
1 Bien vendre ses fonds communs
Vérifiez d'abord si vos fonds communs comportent des frais de sortie. Ceux-ci sont de 6 ou 7 % la première année, et diminuent jusqu'à zéro si le fonds est détenu pendant sept ans. " Il est préférable de vendre quand il n'y a plus de frais ", suggère Jacques Landry, conseiller en placements chez Valeurs mobilières Desjardins.
Pour les placements hors REER, considérez aussi les gains en capital non réalisés. " Évaluez l'impact fiscal de ces gains, conseille Marc Ryan, du site Web InvestisseurAutonome.info. N'oubliez pas de déduire vos pertes avant de faire cette évaluation. Vous devriez même déterminer s'il vaut la peine de cristalliser certaines pertes sur papier. "
2 Bien choisir les FNB
Beaucoup d'investisseurs sont attirés par les faibles frais de gestion annuels des FNB. " Au Canada, ils se situent dans une fourchette qui va de 0,07 à 0,75 % ", dit Raymond Kerzérho, directeur de la recherche chez PWL Capital.
En comparant les frais cependant, assurez-vous de comprendre le produit. En effet, des frais plus élevés sont parfois demandés pour des FNB plus avantageux. Certains FNB dont les frais sont plus élevés procurent une meilleure diversification. C'est le cas de iShares S&P/TSX 60 (frais de 0,17 %).
En approfondissant ces produits, portez aussi une attention particulière au risque. Aujourd'hui, la diversité est si grande dans ce créneau que certains FNB sectoriels sont concentrés dans quelques titres seulement. Par exemple, les 10 principaux titres du Horizon BetaPro S&P/TSX Capped Energy représentent 71,5 % du portefeuille. D'autres FNB utilisent l'effet de levier.
Notez aussi que certains FNB adoptent des stratégies pour battre l'indice. C'est le cas des fonds " indiciels plus ". Dans ce cas, il faut évaluer si le gestionnaire crée vraiment de la valeur.
Par ailleurs, la liquidité du marché, mesurée par la taille des actifs sous gestion et les volumes négociés, peut influer sur votre rendement personnel, car un marché liquide vous permet d'acheter et de vendre sans payer de prime. " À cet égard, les iShares vendus au Canada offrent un avantage tangible ", dit Marc Ryan. On dit la même chose des FNB Spiders et QQQ aux États-Unis.
Enfin, si votre objectif est de détenir ces produits à long terme, assurez-vous qu'ils sont là pour durer. " Par le passé, on a vu la Banque TD fermer quelques FNB, rappelle M. Kerzérho. Ce n'est pas dramatique... Mais c'est ennuyeux. "
3 Avoir les nerfs solides
" Comme ils sont cotés en Bourse, les FNB peuvent être suivis et négociés plus facilement que les fonds communs de placement, dont on connaît la valeur seulement à la clôture des marchés, dit M. Landry. Mais le revers de cet avantage est que leur prix est parfois plus volatil que celui des FCP. "
4 Limiter les frais
Comme les FNB sont cotés, vous devez payer des frais de courtage à l'entrée et à la sortie. " Pour réduire ces frais, faites affaire avec un courtier à escompte ", conseille Marc Ryan.
Par contre, si vous n'avez pas le degré d'autonomie nécessaire pour négocier vous-même, optez plutôt pour un courtier de plein exercice. " Assurez-vous cependant de bien comprendre la grille de commissions, dit M. Ryan. Car, dans certains cas, le fait d'acheter pour 50 000 $ au lieu de 49 000 $ vous permettra de payer un taux de commission plus faible. "
5 Alléger la fiscalité
Si vos placements sont hors REER, portez une attention particulière aux distributions. Plusieurs FNB ne distribuent aucun gain en capital, ce qui vous permet de reporter l'impôt. " Au bout de 10 à 15 ans, cela peut améliorer le rendement de façon appréciable ", affirme M. Kherzérho.