La cotisation moyenne par titulaire de compte d'épargne libre d'impôt (CELI) a diminué entre 2009 et 2011, passant de 3926 $ à 3 727 $, alors que le retrait moyen par titulaire a augmenté, passant de 403 $ en 2009 à 986 $ en 2011, selon des données récemment publiées par le ministère des Finances du Canada.
Comme on peut le lire dans Dépenses fiscales et évaluations 2012, il y a toutefois de plus en plus d'ouverture de CELI. À la fin de 2011, près de 8,2 millions de Canadiens avaient ouvert un CELI par rapport à 6,7 millions et 4,9 millions en 2010 et 2009 respectivement. De plus, le CELI est populaire chez presque tous les Canadiens, peu importe leur revenu: « Les particuliers dont le revenu est inférieur à 80 000$ ont compté pour environ 80 % des titulaires de CELI et des cotisations aux CELI en 2011.»
Plus on est riche, plus on est susceptible de cotiser à un CELI. Ainsi, 20 % des déclarants dont le revenu annuel était de moins de 20 000 $ avaient un CELI en 2011, contre 58 $ chez ceux qui gagnaient plus de 200 000$. Toutefois, on observe une hausse proportionnelle très marquée depuis 2009 chez les particuliers gagnant moins de 20 000$. En effet, leur taux de participation est passé de 11 % en 2009 à 20 % en 2011.
Les aînés aiment le CELI
Les aînés aiment le CELI
Les taux de participation au CELI sont relativement stables entre 25 et 49 ans et ils augmentent généralement par la suite en fonction de l'âge, selon le ministère des Finances. Entre 45 et 49 ans, le taux de participation s'élevait à 28 % en 2011 et grimpait à 41 % chez les 65 à 71 ans. Les aînés à faible revenu ne sont pas en reste.
« En 2011, les bénéficiaires du Supplément de revenu garanti (SRG) ont représenté environ 6 % des titulaires de CELI et leur taux de participation au CELI s'établissait à 23 %, soit 3 % de pourcentage de plus que le taux des particuliers à faible revenu en général », peut-on lire dans Dépenses fiscales et évaluations 2012.
Beaucoup de femmes
Le taux de participation des femmes s'établissait à 33 % en 2011, contre 29 % chez les hommes. Le ministère des Finances croit qu'on peut établir une corrélation entre la popularité grandissante du CELI chez les Canadiens plus âgés et sa prévalence chez la clientèle féminine qui tend à vivre plus longtemps.
Par ailleurs, les transferts de fonds entre époux et conjoints de fait augmentent aussi le taux de participation des femmes au CELI: « Les particuliers peuvent fournir des fonds servant aux cotisations au CELI de leur époux ou de leur conjoint de fait. Les couples semblent tirer parti de cette option - en 2011, les cotisations aux CELI d'environ 162 000 époux ou conjoint de fait (desquels près de 80 % sont des femmes) étaient supérieures à leurs propres revenus.»