Les accidents, les maladies ou la mort prématurée n'ont rien pour enflammer un 5 à 7. L'assurance est une question qu'on voudrait tous expédier, convenons-en. D'autant plus qu'acheter de l'assurance vie ou de l'assurance invalidité, c'est consentir à payer une prime mensuelle pour atténuer les conséquences d'un événement qui risque fort de ne jamais se produire.
«Les gens trouvent normal d'assurer leur voiture et leur maison, mais considèrent l'assurance vie ou l'assurance invalidité comme une dépense», lance Daniel Walsh, vice-président développement des affaires, Québec et Atlantique chez BMO Société d'assurance vie.
En effet, vous n'hésiteriez pas à payer une prime pour assurer votre maison contre les incendies. C'est compréhensible : vous avez investi des dizaines, voire des centaines de milliers de dollars, pour un toit et un cadre de vie pour votre famille. Si vous êtes en mesure de vous offrir une telle maison, c'est que vous en avez les moyens. Vous avez étudié, vous avez acquis de l'expérience, vous avez gravi les échelons, ce qui vous confère une capacité de générer des revenus. Et si vous êtes ambitieux, de plus en plus de revenus ! Si vous aviez à mettre une valeur sur cette capacité, qu'est-ce qui vous viendrait à l'esprit ? «Probablement un montant dans les sept chiffres», affirme Marc-André Duhaime, conseiller en sécurité financière.
C'est ce que l'assurance de personnes protège.
Contre quoi ? Un accident ou une maladie qui mineraient temporairement ou définitivement votre capacité à travailler. Et bien sûr un décès prématuré. Le risque de subir un événement particulier qui vous empêcherait de gagner votre vie reste mince. Cependant, le risque que l'un des deux membres d'un couple connaisse une période plus ou moins longue d'invalidé ou décède de façon prématurée est nettement plus important. Et ce risque augmente avec l'âge.
Ce qui fait dire à Maud Salomon, conseillère en sécurité financière et représentante en épargne collective rattachée à MICA Capital, que l'assurance est comme la crème solaire, si on oublie d'en mettre à un endroit, ça chauffe ! «C'est pourquoi il faut envisager l'assurance un peu comme le placement : en se constituant un portefeuille», explique-t-elle.
De quoi peut-être composé ce portefeuille ?
Assuré à vie
D'abord, une grande question : voulez-vous être protégé jusqu'à la tombe ou pendant une période précise ? L'assurance peut en effet être permanente ou temporaire.
L'assurance permanente couvre toute la vie. Plus on la souscrit tôt, moins les primes seront élevées. On peut la payer entièrement sur une période de quelques années, augmenter les versements au fil du temps ou payer des montants fixes. À envisager principalement dans une stratégie successorale. Du fait qu'au décès, une personne est présumée avoir disposé de ses actifs (REER, FERR, immobilier, placements, parts dans une entreprise), la ponction fiscale peut être salée. Le montant de l'assurance servira à essuyer la note ou à enrichir la descendance, des proches ou un organisme de charité. On peut également souscrire une petite assurance permanente pour décharger la famille des frais funéraires.
«Avec une telle assurance, vous avez la certitude de ne pas payer de primes pour rien et vous bénéficiez d'une valeur de rachat», rappelle Richard Chiasson, directeur des ventes, produits d'assurances à la Financière SunLife. La valeur de rachat permet au client d'emprunter ou de retirer une certaine partie de son assurance. Par contre, si on se prévaut de cette option, la police est annulée.
Une assurance vie renouvelable
Plus abordable, l'assurance temporaire vous assure pendant que vous avez des enfants à charge et une hypothèque à rembourser. Cette assurance couvre une période prédéterminée (5, 10, 15 ou 20 ans...) Il est même possible de trouver sur le marché le terme de votre choix (T-17, par exemple). Mais attention : si vous souhaitez la renouveler au terme du contrat, les primes bondiront.
Sur son site Internet, l'Autorité des marchés financiers illustre l'évolution du coût d'une assurance temporaire de dix ans, offrant une couverture de 100 000 dollars et renouvelée tous les dix ans. De moins de 125 dollars par an avant 40 ans, elle passe à 163 dollars de 41 à 50 ans, puis à 268 dollars de 51 à 60 ans, et à 626 dollars après 60 ans. Elle n'offre pas de valeur de rachat, mais vous pouvez la convertir en assurance permanente si cela répond mieux à vos plans et si vous en avez les moyens.
Pourquoi pas un combo ?
Cette abondance d'offres ne facilite pas la tâche lorsque vient le moment de choisir. Bonne nouvelle : vous n'aurez peut-être pas à trancher ! Il est possible de combiner certains produits, rappelle Maud Salomon. «Par exemple, on peut prendre une assurance temporaire dotée d'un montant de couverture plus important, se terminant quand vos besoins auront diminué, c'est-à-dire quand l'hypothèque sera remboursée ou quand les enfants auront quitté la maison. On y ajoute une petite couverture d'assurance permanente, pour payer les derniers frais lors du décès.»
Il reste que pour bien choisir, il faut faire une analyse approfondie de ses besoins. Cela va souvent plus loin que la multiplication d'un salaire perdu par un nombre d'années. «L'analyse porte sur les questions financières, mais aussi sur les valeurs des clients et sur leurs projets futurs, des éléments cruciaux pour établir leurs vrais besoins», explique Martine Provencher, conseillère indépendante en sécurité financière et en régime d'assurance collective.
Un bon moyen de connaître le montant idéal auquel souscrire consiste à simuler une planification financière qui tiendrait compte de la disparition de l'un des deux membres du ménage.
L'assurance invalidité
Nos dépenses ne disparaissent pas parce qu'une maladie ou un accident nous empêche de travailler. Elles ont plutôt tendance à augmenter. Comment y faire face alors qu'on est privé de revenu ? C'est le domaine de l'assurance invalidité.
Cette assurance est aussi appelée «assurance salaire», car elle protège une partie d'un revenu de travail en cas d'invalidité. Les conseillers en sécurité financière suggèrent de la prendre dès que l'on commence à avoir un revenu qui n'est pas protégé. Elle est souvent assortie d'une assurance maladie complémentaire qui couvre des soins ou des médicaments non couverts par l'assurance maladie publique.
Ces produits présentent plusieurs nuances. Certains vous couvriront tant que vous n'êtes pas capables d'occuper un emploi identique à celui que vous occupiez, alors que d'autres se termineront dès que vous pourrez travailler de nouveau, quel que soit l'emploi. Ils dureront quelques années, ou jusqu'à 65 ans.
Assurance maladies graves
En plus de priver un travailleur de son revenu, une maladie grave, comme un cancer ou un accident vasculaire cérébral, risque de lui imposer des frais importants liés, par exemple, à des soins à domicile, à des frais de transport ou à des traitements médicaux qui ne sont pas couverts par la RAMQ. L'assurance maladies graves, dans ce sens, ne couvre pas le risque d'une perte de revenu, mais le risque d'une dépense substantielle à la suite d'une maladie. Ce peut-être une dépense liée au traitement de la maladie ou encore une dépense professionnelle, par exemple les frais de reconstitution d'une clientèle au retour d'une convalescence.
À la différence de l'assurance invalidité qui verse une indemnité tous les mois, l'assurance maladies graves verse une seule indemnité, dès qu'une maladie figurant dans la police est diagnostiquée. La liste des maladies couvertes varie d'un contrat à l'autre. On y trouve la plupart des cancers, des maladies dégénératives et cardiovasculaires et parfois des handicaps résultant d'un accident, comme des brûlures graves.
Comme l'assurance vie, elle peut être temporaire (c'est la plus abordable), permanente et assortie d'une valeur de rachat. Cette dernière est de loin la plus chère.
Cette protection ne se substitue pas à l'assurance invalidité, sauf si une personne n'a pas de revenu assurable. Autrement, elle la complète.
L'assurance soins de longue durée
Comme l'assurance maladies graves, la protection soins de longue durée couvre le risque d'une hausse subite des dépenses, par exemple celles qui sont engagées pour des soins à domicile ou pour un centre d'hébergement pour personnes en perte d'autonomie. Le vieillissement de la population entraîne un regain d'intérêt pour cette formule, même si elle existe depuis longtemps. «Les baby-boomers s'inquiètent de leur capacité à prendre soin de leurs parents vieillissants, mais aussi de l'augmentation des risques de maladie pour eux-mêmes», remarque François Leduc, enseignant au Collège Montmorency.
Cette assurance offre une rente mensuelle non imposable à un assuré qui a perdu son autonomie physique ou mentale en raison d'une maladie ou d'un accident.
Les gens l'ignorent souvent, mais beaucoup de contrats d'assurance invalidité peuvent être convertis en assurance soins de longue durée, ce qui permet de bénéficier de la protection à bien meilleur marché. «C'est dans ce type de contrat qu'on retrouve généralement les meilleures protections en soins de longue durée», précise Marc-André Duhaime. Attention : si l'assuré n'opte pas pour la conversion avant la date limite prévue au contrat, il perd la possibilité de le faire !
Acheter une telle assurance vous coûtera plus cher et vous pourriez être contraint à passer un examen médical.
Trois moment clés de l'assurance
Trois moment clés de l'assurance
La panoplie de produits d'assurance n'est pas à la portée de tous. «Les gens ont une capacité limitée de payer», rappelle Daniel Walsh, vice-président développement des affaires, Québec et Atlantique chez BMO Société d'assurance vie. Selon lui, les gens plus jeunes ont tout intérêt à se concentrer sur l'assurance invalidité, afin de protéger leur revenu. En avançant en âge, ils pourront garnir davantage leur protection. Comment envisager l'assurance de personnes à trois étapes de la vie.
20-45 ans
Les jeunes familles ont les plus grands besoins d'assurance, fait remarquer François Leduc. «Elles ont généralement moins de moyens financiers, beaucoup de dépenses et de dettes, et peu d'actif, souligne-t-il. L'impact financier du décès d'un conjoint est donc très lourd.»
En plus de protéger son revenu avec une assurance invalidité, on cherchera à cet âge à protéger son assurabilité future. Lorsqu'on souscrit jeune et en bonne santé une assurance vie, il est plus facile d'obtenir une protection complète à moindre coût tout au long de sa vie. L'assurance vie temporaire est alors intéressante. Elle permet d'obtenir une bonne couverture pour moins cher qu'une assurance vie permanente. On pourra aussi, plus tard, transformer cette assurance temporaire en assurance permanente, si cette option figure au contrat.
45-65 ans
Les risques de maladie augmentent, et c'est d'ailleurs à partir de 45 ans que l'on peut souscrire une assurance soins de longue durée. C'est aussi dans cette période que l'on finit généralement de payer l'hypothèque et que les enfants quittent le domicile familial. Il y a plus de risques, mais on a moins à protéger. Il faut porter une attention particulière aux assurances du vivant (invalidité, maladies graves, maladie complémentaire). L'assurance vie, à moins de vouloir l'utiliser pour laisser un héritage, devient moins incontournable, surtout si on a accumulé des actifs.
65 ans et plus
Fini le travail, vive la retraite ! Non seulement vous n'avez plus à payer d'assurance invalidité, puisqu'elle ne sert qu'à couvrir un revenu de travail, mais vous pourriez même obtenir le remboursement d'une partie des primes que vous avez payées. À condition que l'assurance invalidité n'ait pas été utilisée... et d'avoir payé des primes un peu plus élevées toute votre vie.
Avoir une assurance soins de longue durée devient fort intéressant, mais l'idéal est d'y souscrire plus jeune. «Beaucoup de gens commencent à songer à un tel produit à 60 ans, or à cet âge, ils vont payer cher», note Daniel Walsh. L'idéal est de convertir votre assurance invalidité en assurance soins de longue durée, si votre contrat le permet.
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Le cas particuliers des gens d'affaires
Pour les actionnaires d'une PME, une assurance vie est doublement indispensable. Assortie d'une convention d'actionnaires, l'assurance permettra à l'entreprise de racheter les parts d'un actionnaire important advenant son décès. La convention devrait aussi prévoir des procédures à suivre si un des copropriétaires devenait invalide de manière permanente. Chaque actionnaire devrait donc être protégé par une assurance invalidité dont l'entreprise serait bénéficiaire. Selon le même principe que l'assurance vie, cette protection permettrait à l'entreprise de racheter les parts de l'actionnaire victime d'un accident qui le rendrait incapable de prendre part au fonctionnement de l'entreprise. Dans certains cas, on pourrait lui préférer une assurance maladies graves. Tout dépend de la nature des activités de l'entreprise et du rôle qu'y jouent les propriétaires. Si le travail est plus intellectuel, l'assurance maladies graves sera peut-être plus appropriée.
Certains produits d'assurance ont été élaborés spécifiquement pour les gens d'affaires. Par exemple, l'assurance vie pour personne clé permet à une entreprise de prendre une assurance sur la tête d'employés essentiels à la pérennité de l'organisation. Pensons, par exemple, à l'unique vendeur d'une PME, où à l'ingénieur qui maîtrise tous les procédés. L'indemnité permettrait alors de recruter un remplaçant de haut niveau. Les professionnels à leur compte, comme un comptable ou un notaire, peuvent souscrire une assurance qui couvre les frais généraux de leur pratique en cas d'invalidité, comme le loyer, l'électricité, etc.
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Trois erreurs fréquentes
Attendre
«Plus on attend, plus le prix grimpe», rappelle Yves Millette, vice-président principal, Affaires québécoises à l'Association canadienne de compagnies d'assurances de personnes inc. (ACCAP). Les retardataires courent aussi le risque de voir des exclusions dans leur police d'assurance.
S'éparpiller ou se concentrer
Une seule assurance vie ne vous prémunit pas contre tous les risques. De même, multiplier assurance vie et assurance crédit pour votre hypothèque, le solde de votre prêt auto et celui de votre hypothèque n'est pas mieux non plus.
Sous-estimer ses besoins
Une erreur très fréquente, selon Yves Millette. «Pour bien évaluer ses besoins, il faut faire un réel calcul de planification sur le long terme», dit-il.
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L'Assurance, moins prisée pour investir
Si vous ne savez plus où placer votre argent, vous pouvez choisir une assurance universelle. Elle combine une assurance vie permanente et un compte d'investissement. Une partie des primes est allouée au financement de l'assurance vie, alors que l'autre fructifie à l'abri de l'impôt.
L'arrivée du CELI et les rendements en dents de scie des marchés boursiers depuis quelques années ont toutefois diminué l'intérêt pour ce produit. «L'assurance est de moins en moins considérée comme un produit d'épargne et revient à son utilité première de protection contre le risque», soutient François Leduc, professeur de conseil en assurances et services financiers au Collège Montmorency.
Études de cas
Études de cas
La couverture d'assurance diffère selon divers clients. Démontration.
JULIEN
Julien a 40 ans, et Sophie, sa conjointe, 37. Il est coactionnaire d'une PME ; elle travaille à temps plein, mais n'a pas d'assurance collective. Ils ont un enfant de sept ans et habitent une maison sur la Rive-Sud, achetée au coût de 280 000 dollars il y a cinq ans.
Voici ce que lui conseille Martine Provencher, conseillère indépendante en sécurité financière.
Enjeux :
- Protéger son revenu et celui de sa conjointe, leur épargne-retraite et leur style de vie ;
- Protéger l'entreprise dont il est coactionnaire en cas de décès ou d'invalidité d'un des actionnaires.
Couverture adéquate :
Une assurance vie temporaire entre 10 et 20 ans. Cette assurance offre de la flexibilité, notamment la possibilité d'être transformée en assurance permanente, et est plus abordable qu'une assurance permanente ;
De l'assurance invalidité pour couvrir une bonne partie du salaire de Sophie et les revenus de Julien ;
Il faut une assurance vie des actionnaires de la PME. L'entreprise devrait être couverte en cas de décès ou d'invalidité d'un des actionnaires. Chacun d'entre eux est assuré, et en cas de décès, l'entreprise reçoit le capital libre d'impôt. Jumelé à une bonne convention d'actionnaires, ce produit permettra notamment le rachat des parts du défunt et son remplacement.
Il faut également protéger l'assurabilité future. Cela permet d'augmenter la valeur de la couverture d'assurance en fonction de la croissance de l'entreprise.
LEÏLA
Leïla travaille comme technicienne dans une compagnie pharmaceutique. Elle a 32 ans et est mariée. Le couple a deux enfants de trois et six ans. Ils habitent une maison jumelée à Laval, qu'ils ont achetée il y a quelques années et dont ils rembourseront l'hypothèque pendant encore 16 ans.
Voici ce que lui conseille Daniel Walsh, vice-président, développement des affaires, Québec et Atlantique à BMO Société d'assurance vie.
Enjeux :
- Protéger le revenu des conjoints ;
- Protéger l'avenir financier des enfants, y compris les études ;
- Protéger la résidence familiale.
Couverture adéquate :
Une assurance vie de 650 000 dollars au minimum. «Ça peut paraître beaucoup, mais seulement en calculant le remboursement de l'hypothèque et le remplacement du revenu sur plus de 30 ans, le total grimpe vite», fait remarquer Daniel Walsh. Permanente ou temporaire ? Les assurances temporaires sur 10 ou 20 ans comprennent une option de transformation en assurance permanente jusqu'à 70 ans. «Leïla pourrait donc rester assurée toute sa vie, même si son état de santé changeait.» Toutefois, la prime risque d'augmenter beaucoup si elle veut la renouveler après 10 ans. Elle pourrait donc opter pour une temporaire 20 ans, qui lui coûterait quelques dollars de plus par mois. Elle pourrait aussi combiner un certain montant d'assurance permanente avec un montant en assurance temporaire 10 ou 20 ans. L'erreur serait ici d'opter seulement pour une assurance permanente (plus chère), dont le montant de l'indemnité est insuffisant.
Côté assurance invalidité, une décision sera prise en fonction des couvertures d'assurance collective détenues par les conjoints au travail. Puisque le revenu des conjoints est bas, l'assurance collective du travail couvrira probablement adéquatement le revenu. Mais si ce dernier était très élevé, il faudrait s'assurer que l'assurance collective en couvre une bonne partie.
Pour l'assurance maladies graves, il faut voir si ce besoin est couvert par une assurance collective. Sinon, il faut prévoir les coûts engendrés par la perte de revenu, et éventuellement par l'aide extérieure nécessaire pour s'occuper de la personne malade.
NATHALIE
Nathalie a 48 ans. Elle est comptable et exerce à son compte depuis maintenant plus de 15 ans. Elle est divorcée, et son fils de 19 ans vit en appartement tout en étudiant à l'université. Elle habite une copropriété, dont elle remboursera l'hypothèque pendant une dizaine d'années encore.
Voici ce que lui conseille Maud Salomon, conseillère en sécurité financière et rattachée à MICA Capital.
Enjeux :
- Protéger son revenu, son épargne-retraite et son mode de vie, ainsi que celui de son fils ;
- Protéger sa pratique.
Couverture adéquate :
«Le risque de décéder avant l'âge de 65 ans est faible pour Nathalie, mais si on ajoute le risque d'une invalidité ou d'une maladie grave, alors la situation change radicalement, explique Maud Salomon. Heureusement, les chances de se rétablir sont bonnes, mais il va falloir penser à contrer les effets dévastateurs que la maladie ou une invalidité auraient sur sa situation financière.»
Il faut envisager la combinaison d'une assurance vie permanente et d'une assurance vie temporaire de 10 ans. L'assurance vie entière ne devrait combler que le paiement des derniers frais. «Généralement, je recommande de ne pas dépasser 25 000 dollars pour cette partie d'un portefeuille d'assurance vie, avance Maud Salomon. L'assurance vie temporaire assurera le revenu, notamment pour couvrir les paiements d'hypothèque, les frais de scolarité de l'enfant, ainsi que les frais engendrés par son appartement et assurer le maintien de son niveau de vie.»
L'assurance invalidité jusqu'à 65 ans protégera le revenu de Nathalie et lui permettra de continuer à épargner pour sa retraite. Si elle le désire, et pour peu qu'elle ait choisi un produit qui le permet, elle pourra convertir son assurance invalidité en assurance soins de longue durée. De la même façon, l'assurance maladies graves protégera son revenu et son épargne.
MICHEL
Michel est un cadre en entreprise âgé de 60 ans. Il prévoit prendre sa retraite au cours des prochaines années. Il est marié, sa conjointe et lui sont propriétaires de leur maison, et l'hypothèque est entièrement remboursée. Leurs trois enfants ont quitté le nid depuis plusieurs années.
Voici ce que lui conseille Richard Chiasson, directeur des ventes de produits d'assurance à la Financière Sun Life.
Enjeux :
- Maintenir le niveau et le style de vie des deux conjoints ;
- Faire face à une éventuelle maladie nécessitant des soins prolongés ;
- Préparer la succession en cas de décès d'un conjoint.
Couverture adéquate :
L'assurance santé personnelle pourrait couvrir aussi l'assurance-voyage et compléter la couverture de soins de santé publique.
Il faut penser à l'assurance soins de longue durée. «Comme Michel et sa conjointe avancent en âge, cette protection devient de plus en plus pertinente», note Richard Chiasson.
L'assurance vie sera choisie en fonction de ses besoins et de sa capacité de payer. «De manière générale, une assurance vie permanente est toujours plus intéressante, car le client a en main une valeur établie et sait que celle-ci sera transmise à sa succession, contrairement à une assurance temporaire, limitée dans le temps, et dont les primes augmentent fortement au renouvellement», soutient Richard Chiasson. À ce stade, l'assurance vie sert surtout à payer les derniers frais, à permettre au conjoint de maintenir son style de vie et à léguer un héritage.