Après deux ans de disette, tout est en place pour une reprise des premiers appels publics à l'épargne (PAPE) cette année au Canada.
Selon PricewaterhouseCoopers, la valeur des PAPE pourrait atteindre 4 milliards de dollars cette année à la Bourse canadienne.
Cela représente plus du double de l'année dernière (1,8 milliard de dollars), et six fois plus qu'en 2008 (682 millions de dollars).
Entre 1998 et 2007, 899 entreprises canadiennes ont récolté de 2 à 7 milliards de dollars par an en faisant leur entrée en Bourse.
Le rebond boursier, la forte demande d'émissions d'actions d'entreprises déjà en Bourse, ainsi que de meilleures conditions de crédit sont des signes de confiance qui devraient relancer les PAPE, explique Ross Sinclair, responsable du service des appels publics à l'épargne à la firme PricewaterhouseCoopers.
" Les trois principaux appels publics à l'épargne de 2009, ceux réalisés par Genworth, Dollarama et Capital Power, indiquent que les investisseurs ont de l'appétit pour des émissions d'actions d'entreprises privées bien établies ", estime-t-il.
Déjà, le fabricant d'équipements de télécommunications Mitel Networks a annoncé le 22 décembre son intention d'émettre pour 230 millions de dollars américains d'actions, dans un PAPE transfrontalier.
Dans les coulisses de Bay Street, des fonds d'investissement privés envisagent également d'envoyer en Bourse une demi-douzaine d'entreprises dans lesquelles ils ont investi. Cela serait notamment le cas de Smart Technologies, de Calgary, un fabricant d'ardoises électroniques pour les entreprises et pour les établissements d'enseignement.
Athabaska Oil Sands, un partenaire dans deux projets de sables bitumineux au nord de l'Alberta, pourrait aussi entrer en Bourse, après avoir reçu des capitaux de 1,9 milliard de dollars de PetroChina International Investment Co., en août 2009.
Autre exemple : Richard Baker, propriétaire de La Baie et de Zellers, envisage de réinscrire les magasins emblématiques en Bourse en 2010.