Les Canadiens sont toujours optimistes à l'égard du marché immobilier, mais cette confiance est très fragile. Il ne suffirait que d’un léger revers pour que la situation change du tout au tout, selon le portrait dévoilé par le service d’études économiques de la Banque de Montréal. (BMO).
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Les propriétaires canadiens ont une infime marge de manoeuvre. Une faible hausse de leurs mensualités hypothécaires mettrait sous pression le budget de 72% des ménages du pays, selon les répondants d’un sondage effectué par la banque.
Les Canadiens n’en demeurent pas moins optimistes pour l’avenir du marché. Près de la moitié (46%) des propriétaires, autrement dit ceux qui sont déjà dans le marché, prévoient faire un achat d’ici cinq ans.
En moyenne, les Canadiens estiment que le prix des maisons augmentera de 2% l’an prochain.
Des achats reportés, une épargne réduite
Malgré cet optimisme, le coût de leur habitation semble lourd à porter et de simples changements des conditions du marché mettront bien des projets en veilleuse. Déjà, les répondants sont 34% à avoir réduit leurs achats pour régler leurs mensualités.
Le quart ont réduit leur épargne dans le même but. Ils sont 17% à avoir puisé dans leur économie pour payer leur mensualité.
La progression des prix ralentirait l’ardeur des acheteurs. Si les prix augmentent de 5%, ce ne serait plus 46% des répondants qui songerait à acheter, mais bien 36%.
Même s’ils sont 92% à croire que l’endettement des ménages est un problème sérieux au Canada, 19% croient qu’ils ne sont pas affectés par cette problématique.