Le chef de la direction de la Banque TD (Tor., TD), Ed Clark, a soutenu que le gouvernement fédéral devait en faire plus pour s'assurer que les Canadiens n'empruntent pas au-delà de ce qu'ils sont en mesure de supporter.
Le dirigeant de 67 ans, qui prendra sa retraite en novembre, a dit s'inquiéter encore des impacts de la politique de bas taux d'intérêt de la Banque du Canada sur les habitudes des consommateurs. M. Clark a dit croire qu'Ottawa devrait réagir plus fortement à l'ampleur de la dette des ménages par rapport à leur revenu.
Lors d'un entretien précédant la livraison de son dernier discours en tant que chef de la direction de la TD devant l'Empire Club of Canada, à Toronto, il a fait valoir que les pays s'en étant les mieux sortis sur cette question étaient ceux dont les gouvernements avaient «établi un cadre de travail pour l'industrie».
La Banque du Canada a identifié les dettes des ménages comme le principal risque pesant sur le système financier et l'économie en général, et le gouvernement fédéral a resserré les règles de prêts hypothécaires à quatre reprises depuis 2008, dans l'espoir de contenir les dépenses.
Plus tôt en septembre, la banque centrale a prévenu que les risques associés aux dettes des ménages existaient toujours et a souligné que le marché immobilier demeurait plus solide que prévu.
La dette des ménages par rapport au revenu disponible a augmenté à un record de 164,1% au troisième trimestre de l'an dernier, mais a glissé légèrement à 163,2% au premier trimestre. Cela signifie que les Canadiens doivent un peu plus de 1,63 $ pour chaque 1$ de revenu disponible gagné en une année, comparativement à 1,64$ à la fin de l'année dernière.
M. Clark a fait valoir que le gouvernement devait prendre les devants car les banques, chacune de leur côté, ne peuvent pas «changer le monde» en encourageant les consommateurs à dépenser moins.
«Ce n'est pas possible dans un système capitaliste concurrentiel», a-t-il déclaré.