On doit prévoit de 7000 à 10 000 $ de plus par année pour l’enfant qui doit doit quitter le nid familial pour étudier, selon Luce Poirier, directrice planification financière à la Banque Laurentienne.
« C'est surtout pour le loyer, parce que les parents vont souvent payer l'épicerie de leur enfant à distance, ce qui représente un coût qu'ils auraient du assurer de toute façon même si l'enfant était resté à la maison », explique celle qui a notamment travaillé auprès de clients en Outaouais et en Abitibi.
Selon des chiffres avancés par Fonds Desjardins, qui cite une projection financière établie d'après des données de Statistique Canada et de l'Université de Sherbrooke, un enfant qui amorcerait en 2012 un cycle de quatre ans d'études universitaires aurait à débourser près de 57 586 $ ou plus, s'il doit résider ailleurs que chez ses parents. S'il habite toujours chez eux, les coûts descendent à 33 044$.
Pour l'année universitaire 2007-2008, un étudiant qui réside à l'extérieur de sa ville d'origine devait prévoir 11 923 $ pour ses frais de scolarité et ses coûts de subsistance, selon les chiffres de Desjardins. Pour un étudiant résidant chez ses parents, les frais totalisaient 6 711 $.
« En plus du loyer, le parent doit se demander s'il veut acheter une voiture à son enfant ou encore lui laisser sa deuxième voiture, ce qui entraînera des coûts, surtout si le client veut remplacer par la suite le véhicule qu'il a donné à son enfant, indique Luce Poirier. D'autres préfèrent que leurs enfants utilisent le transport en commun, mais ils devront essuyer des coûts de transport lorsqu'il voudra revenir les visiter. »
Pour ce qui est du loyer, certains parent qui ont plus de moyens sont créatifs et préfèrent transformer cette dépense en investissement. Ceux qui peuvent supporter les dépenses associées à un logement supplémentaire verront le déménagement de leur enfant comme une occasion d'investir dans l'immobilier.
« Je me rappelle de parents qui achetaient un condo qu'ils revendaient une fois que leur enfant avait terminé ses études, raconte Luce Poirier. D'autres allaient plus loin et achetaient carrément un immeuble à logement. »
Les parents devraient évaluer les coûts sur une base mensuelle avant de considérer à combien ils s'élèveront pour l'ensemble d'une année. C'est ainsi plus facile de comprendre à quel point les études de son enfant influenceront son budget.
« En plus des dépenses annuelles répétitives et récurrentes comme l'épicerie ou le loyer, on doit aussi inclure des coûts uniques comme l'achat de meubles, ou autres, lorsque l'enfant déménage », note Luce Poirier.
Commencer tôt et restructurer peu à peu les dépenses de façon à bien préparer le départ de l'enfant sont de bons moyens d'assurer une transition en douceur : « Il n'y a pas de solution miracle, on doit commencer jeune et surveiller l'évolution de l'enfant. Ira-t-il ou non à l'université? La planification financière avancera en même temps que le client. »