Qui ? Carl D. Morisset, directeur général des fragrances internationales de designers de L'Oréal Canada. Promu à ce poste à Montréal en juin, il s'attend à faire annuellement une vingtaine de voyages d'affaires. Une bagatelle pour celui qui voyageait 80 fois par année dans ses précédentes fonctions de directeur commercial des zones hors taxes pour la division Luxe de L'Oréal, à Paris.
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Le cadre de 38 ans connaît comme sa poche les aéroports européens où il négociait les ententes commerciales et développait les concepts de marchandisage des Yves Saint Laurent, Giorgio Armani et autres marques de luxe de la multinationale.
«Les aéroports sont devenus de grands centres commerciaux avec des avions qui atterrissent autour, illustre-t-il. En Europe et en Asie, le magasinage est l'une des principales sources de revenus des aéroports.» Son nouveau poste l'amènera à poser ses valises à Toronto et à Vancouver, pour rencontrer les grands détaillants canadiens, ainsi qu'à Paris et à New York, où se trouve la direction des marques de luxe de L'Oréal.
Ce qu'il aime des voyages d'affaires ? «Ça me permet d'aller sur le terrain. Je dirige des marques qui vendent à des consommateurs. Je dois observer les vendeurs interagir avec les clients, je dois voir comment les gens prennent les produits sur les tablettes, vers quoi ils se dirigent en premier. La vraie vie se passe dans les points de vente, pas dans mon bureau !»
Dans sa valise, il y a...
... un iPad. «C'est ma connexion avec la maison. Même quand je vivais en Europe, je lisais régulièrement les journaux québécois. J'utilise aussi mon iPad pour lire des romans et des magazines et pour jouer à des jeux de stratégie.»
... des bouchons d'oreille. «Pour dormir quand il y a une fête à l'hôtel ou dans les environs.»
... des formats voyage de produits de soins. «Comme j'apporte seulement un bagage de cabine, l'espace est compté. Tout mon nécessaire de toilette est dans un sac transparent, prêt à passer la sécurité des aéroports. D'un voyage à l'autre, il suffit de remplacer les contenants vides.»
... une chemise supplémentaire. «J'en apporte une par jour et une de plus. Ça m'a sauvé la vie la fois où on a renversé du café sur moi, juste avant que je rencontre un client.»
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Comment fait-il pour...
... choisir ses vols et ses hôtels ? «J'utilise l'application de comparaison SkyScanner pour les vols et le site booking.com pour les hôtels.»
... éviter les vêtements froissés ? «Je mets chaque pantalon dans un grand sac Ziploc. Comme les tissus ne se frottent plus ensemble, les pantalons se froissent moins. En arrivant à l'hôtel, je range tout de suite mes vêtements sur des cintres. Et quand je prends ma douche, j'apporte une chemise dans la salle de bains. Au contact de la vapeur, elle s'humidifie et se repasse ensuite plus facilement.»
... supporter le décalage horaire ? «Ça n'existe que dans la tête. Dès mon arrivée dans un nouveau fuseau horaire, j'oublie celui de la veille et je vis au rythme de celui d'aujourd'hui. Je ne fais jamais de sieste et j'essaie de m'exposer le plus possible à la lumière du jour. Par contre, quand je vais en Europe, je prends un somnifère pour dormir dans l'avion. Et je demande de ne pas être réveillé pour le petit-déjeuner servi peu avant l'atterrissage. Ça me permet de dormir une heure de plus.»
... tromper l'attente entre deux réunions ? «Je vais dans les magasins observer l'expérience client. Même s'il ne s'agit pas de produits de soins et de beauté, ça demeure dans la vente. Je fais la même chose dans les restos, les hôtels, partout où il y a des interactions avec les consommateurs. J'en suis énervant !»
... garder la forme en voyage ? «Je cours tôt le matin ou avant le souper. À Londres, ma ville préférée, il faut courir sur le bord de la Tamise. C'est superbe.»
Un secret bien gardé à paris
L'astuce de Carl Morisset pour éviter les bouchons à Paris ? Se déplacer en mototaxi. «C'est un must, lance-t-il. Les tarifs sont plus chers que ceux des taxis traditionnels ; mais comme la mototaxi se faufile dans la circulation, le gain de temps est appréciable. Un trajet vers l'aéroport, par exemple, prend deux fois moins de temps.» Et la sécurité ? La clé, c'est de faire appel à une entreprise sérieuse, comme Skoot. Le casque (avec un sanitête pour l'hygiène), le blouson, les gants et le pantalon de pluie sont fournis. Le service fonctionne uniquement sur réservation.
Vivre dans ses valises
Série 2 de 6. Pour certains dirigeants, l'expression «vivre dans ses valises» est à prendre au pied de la lettre tant ils multiplient les déplacements professionnels. Cette série présente les astuces, les conseils et les bonnes adresses de voyageurs d'affaires chevronnés.
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