Une nouvelle génération de petites entreprises innovantes développe des solutions ingénieuses pour le secteur municipal. Gros plan sur ces start-ups qui font jaillir les idées pour rendre les villes plus efficaces.
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«J'attendais l'autobus et je me suis dit qu'il y avait sûrement un moyen d'avoir de l'information sur le temps d'attente plus rapidement qu'en naviguant sur les applications standard, puisque le GPS de mon téléphone sait déjà où je me trouve», explique le pdg de Transit App, Sam Vermette.
Ainsi est née l'idée de développer une application mobile qui rassemblerait les données sur les passages des autobus, du métro, du tramway, du vélo et de la voiture en libre service, en plus d'informer l'usager sur l'arrêt où il doit descendre ou encore sur les lignes d'autobus les plus près. Par exemple, plutôt que d'avoir recours aux différentes plateformes de la STM, de Bixi et de Communauto pour prévoir son trajet, le Montréalais pourra retrouver toutes les données nécessaires sur Transit App.
«L'un des principaux irritants du transport en commun, c'est le manque d'information. Beaucoup de gens ne connaissent ni les horaires ni les arrêts, et renoncent à l'utiliser alors que c'est souvent une option plus rapide et moins chère», affirme Sam Vermette. La technologie peut contribuer à atténuer ces points de friction et améliorer la fluidité des déplacements urbains, surtout dans une ère où de plus en plus de personnes ont un téléphone intelligent dans les poches, plaide-t-il.
À l'été 2012, lorsque Transit App a été lancée à Montréal, Québec et Toronto, les applications de transport en commun n'étaient pas légion. Même Apple n'avait pas encore développé son application ; le géant californien lui a alors offert une promotion inespérée en mettant Transit App de l'avant sur l'App Store.
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2,6 millions de téléchargements
«C'est sûr que cela nous a aidés, mais à l'époque, certains paramètres de notre application étaient payants, ce qui frustrait le consommateur. Nous nous sommes vite rendu compte qu'il était pratiquement impossible de vendre une application de transport en commun quand Google Maps est gratuit», indique le jeune patron. Trois entrevues avec les représentants de FounderFuel, un programme de financement et de mentorat destiné aux start-ups, plus tard, Transit App profitait de l'appui d'investisseurs, dont Real Venture et la Banque de développement du Canada.
L'application, qui est depuis devenue entièrement gratuite, a été téléchargée quelque 2,6 millions de fois sur les plateformes iOS et Android. Elle est offerte dans près de 80 régions métropolitaines au Canada, aux États-Unis et en France. Londres et Berlin emboîteront le pas d'ici la fin de l'année.
Pour l'heure, la publicité est exclue mais, si elle devait un jour être intégrée à Transit App, elle serait pertinente pour l'usager, promet Sam Vermette. «Une personne qui a 10 minutes d'attente à un arrêt pourrait être tentée par le café qui se trouve à 50 mètres de là.»
Les revenus de l'entreprise pourraient également provenir de l'adaptation de l'application au profit des petites agences de transport qui n'ont pas les moyens de s'en payer une. Trois municipalités, dont celles de St. Catharines, en Ontario, ont opté pour ce scénario. Contre un montant forfaitaire annuel, l'équipe de Transit App intègre les données des municipalités à leur application. Transit App a entamé des discussions avec trois autres villes du Canada et des États-Unis pour élaborer une telle application personnalisée.
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