«Les villes n'ont pas le choix d'être plus efficaces en raison du dilemme énergétique qui se présente à nous. D'ici 2030, la demande en électricité doublera. Et d'ici 2050, on prévoit l'émergence d'environ 400 nouvelles villes comptant plus de 20 millions d'habitants», prévient Éric Deschênes, vice-président de la division Énergie, gestion de la consommation énergétique des bâtiments de Schneider Electric.
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Pour le groupe européen, la meilleure énergie est celle qui n'est pas produite, les négawatts, suivie par celle qui est utilisée de façon plus efficace. C'est ce que tente de faire Schneider Electric en aidant ses clients à optimiser leurs systèmes avec l'un ou l'autre de ses 1,7 million de produits ou technologies de contrôle de la consommation énergétique des bâtiments.
Calgary est l'une de ces villes canadiennes qui a pris le virage de la ville intelligente pour faire face à son importante croissance. Sa population, qui compte déjà plus d'un million d'habitants, augmente de 40 000 nouveaux citoyens chaque année, entraînant une pression importante sur les infrastructures de la métropole albertaine. «Si vous n'êtes pas sur la route dès 6 heures le matin, vous restez coincés dans les embouteillages pendant un très long moment», illustre Éric Deschênes.
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Mobilité urbaine à Calgary
Schneider Electric travaille sur différents aspects de la ville intelligente avec les dirigeants de Calgary pour améliorer, entre autres, la mobilité urbaine grâce à l'implantation d'un nouveau système de cartes à puce pour le transport en commun. Le projet avait été mis sur la glace en 2012 avant d'être relancé l'an dernier. «Pour parler de ville intelligente, il faut absolument une vision claire et une volonté politique», explique Éric Deschênes, ajoutant que, dans ce cas-ci, l'opinion publique avait forcé l'annulation du contrat.
Les gens sont habituellement réfractaires aux changements, explique-t-il, et peuvent donc percevoir certaines mesures liées à la ville intelligente comme des façons détournées d'accroître le pouvoir omniscient des municipalités. L'information colligée par les compteurs intelligents, par exemple, servirait non pas à surveiller les citoyens mais plutôt à prévenir les périodes de pointe dans le système de gestion de l'électricité.
«En optimisant la centrale que nous avons déjà grâce au "Smart Grid", nous évitons d'en construire une nouvelle à coups de milliards de dollars. C'est cela, l'objectif de la ville intelligente», plaide Éric Deschênes. Ce concept de Smart Grid, un réseau d'électricité interconnecté et interactif entre le producteur et le consommateur, figure parmi les solutions proposées par Schneider Electric à sa clientèle.
Des bâtiments moins gourmands à Boston
La Ville de Boston, un autre client de l'entreprise, a quant à elle misé sur des mesures réduisant la consommation énergétique de ses bâtiments publics, indique Éric Deschênes. Un système de gestion efficace de l'énergie (EEMS) a ainsi été instauré dans quelque 350 tours de la ville, de même que pour 64 000 lampadaires et dans les parcs municipaux. Avec cette mesure, qui s'inscrit dans un ambitieux plan vert, Boston espère réduire de 20 % ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2020.
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