Les clientes québécoises sont très préoccupées par l'économie et leurs finances personnelles. Plus inquiètes de l'inflation et de l'évolution du coût des denrées alimentaires que les hommes, les femmes s'attendent devoir travailler plus longtemps avant de prendre leur retraite, révèle l'Indice canadien de report de la retraite 2011 publié par la Financière Sun Life.
Ainsi, 45 % des Québécoises interrogées à l'occasion d'un sondage en ligne croient qu'elles travailleront encore au-delà de 65 ans dans le but de gagner suffisamment d'argent pour vivre confortablement. Parmi celles qui continueront de bosser après 65 ans, 69 % pensent qu'elles le feront par nécessité, soit une proportion plus élevée par rapport aux hommes (47 %).
L'indice indique également que la confiance des Québécois diminue quant à l'accès aux prestations de l'État lorsqu'ils seront à la retraite, passant de 45 en 2008, à 55 en 2009 pour terminer à 34 en 2011. Les dames sont encore une fois moins optimistes que les messieurs. En tout, 47 % des femmes ne sont pas du tout persuadées qu'elles recevront des prestations gouvernementales au même titre que les retraités d'aujourd'hui, par rapport à 35 % des hommes.
« L'optimisme est en baisse en 2010. La perte de confiance en général peut s'expliquer par le fait que, à la fin de 2009, un grand nombre de Québécois croyaient que la récession au pays était terminée et que la reprise économique allait être rapide. En dépit du fait que la récession était effectivement terminée, le Canada n'a pas connu le regain économique espéré... Le taux de chômage était encore élevé, le produit intérieur brut progressait lentement, et la santé économique préoccupante des autres pays continuait de peser sur notre économie », explique Isabelle Hudon, présidente, Financière Sun Life, Québec.
Par ailleurs, à mesure qu'ils vieillissent et s'approchent du moment de la retraite, les femmes et les hommes s'attendent à devoir travailler plus longtemps que le prévoient les Québécois plus jeunes. Ainsi, les personnes dans la trentaine et dans la quarantaine prévoient se retirer à 67 ans alors que, pour celles âgées de 60 à 65 ans, l'âge du départ à la retraite atteint presque 72 ans.
Le revenu influence aussi les raisons qui poussent la population à rester au travail au-delà de 65 ans. Les personnes qui ont un gain annuel supérieur à 100 000 $ mentionnent souvent l'accomplissement personnel comme facteur de motivation. Ainsi, 71 % des répondants indiquent qu'ils travailleront après 65 ans pour rester mentalement actifs et 60 %, parce qu'ils aiment leur carrière. Or, parmi les personnes qui ont une rémunération annuelle inférieure à 50 000 $, 68 % affirment qu'un des principaux motifs est d'avoir suffisamment d'argent pour couvrir les dépenses courantes de base.
L'importance du plan
L'Indice canadien de report de la retraite 2011 montre que 79 % des clients canadiens n'ont pas de plan. Toutefois, les résultats du sondage révèlent également que les Canadiens qui ont un plan financier écrit sont plus confiants de pouvoir subvenir à leurs besoins courants et de pouvoir s'adonner à leurs passe-temps sans devoir se serrer la ceinture.
« Les résultats indiquent clairement que les Canadiens qui ont un plan financier, un conseiller et un régime parrainé par l'employeur ont plus confiance en leurs plans de retraite et leurs finances », ajoute Kevin Dougherty, président, Financière Sun Life Canada.
Le sondage en ligne a été mené par Ipsos Reid pour le compte de la Financière Sun Life entre le 24 novembre et le 7 décembre 2010. Sa marge d'erreur est de 1,7 point de pourcentage, 19 fois sur 20.