" Le CELI convient à tous les Canadiens qui ont plus de 18 ans ", estime Wilmot George, directeur de la planification fiscale et successorale chez Placements Mackenzie. " C'est un outil très flexible, qui permet de retirer de l'argent à tout moment, sans pénalité, et dans lequel on peut placer à peu près n'importe quel titre financier ou instrument d'épargne. " Bref, tout le monde a intérêt à contribuer à un CELI.
Moineau en quête d'un nid
" Un jeune qui achète une propriété a avantage à utiliser les sommes accumulées dans son CELI plutôt que de liquider une partie de ses REER par l'intermédiaire du Régime d'accession à la propriété (RAP), estime Daniel Gladu, planificateur financier chez BMO Investissements. Contrairement au REER, le CELI n'a pas besoin d'être remboursé ; c'est un atout pour quelqu'un qui paye son hypothèque tout en rénovant et en meublant sa maison. "
Pigeon voyageur ou castor bricoleur
Lorsque quelqu'un prévoit effectuer quelques dépenses importantes au cours de sa retraite (par exemple, pour partir en voyage ou rénover sa résidence), le CELI est un bon complément au REER. " S'il retire de grosses sommes de son REER pour réaliser ces projets, il va gonfler ses revenus et, donc, son niveau d'imposition ", dit Daniel Gladu. Au contraire, les sommes retirées d'un CELI ne comptent pas comme des revenus et n'influent donc pas sur le niveau d'imposition.
Écureuil économe
Un retraité peu dépensier, qui vit avec les prestations de retraite de son ancien employeur et celles du Régime de pensions du Canada, est tout de même obligé de retirer de l'argent de son REER ou de son fonds enregistré de revenu de retraite (FERR) à un certain moment donné. " S'il n'a pas besoin de cet argent, il devrait le réinvestir dans un CELI ; il pourra croître à l'abri de l'impôt et être retiré en cas de besoin ", conseille Wilmot George. À sa mort, ses bénéficiaires hériteront des sommes du CELI libres d'impôts.
Tourtereaux avisés
Prenons l'exemple d'un couple dans lequel Madame gagne beaucoup plus que Monsieur - ou le contraire. " Celui qui a un bon salaire devrait d'abord investir dans le CELI de son conjoint ; il fractionnera son revenu et réduira ainsi son taux d'imposition sans être soumis aux habituelles règles fiscales d'attribution ", dit Johanne Allaire, planificatrice financière chez RBC Gestion de patrimoine.
Têtes grises bienfaitrices
Des parents ou des grands-parents fortunés qui ont fait la contribution maximale permise dans un REEE (Régime enregistré d'épargne-études) peuvent se servir du CELI comme d'un deuxième REEE.
Renard industrieux
Certains travailleurs près de la retraite obtiennent pour leur contribution à un REER une déduction quasiment équivalente à l'impôt qu'ils devront payer sur cette même somme. " Dans un tel cas, contribuer à un CELI est avantageux ", dit M. Gladu.
Autres cas avantageux
> Le CELI peut remplacer avantageusement tout compte d'épargne dont les sommes sont réservées aux urgences. Même s'il ne comporte que quelques milliers de dollars, il est toujours avantageux de faire fructifier ces sommes à l'abri du fisc.
> Puisque les sommes issues d'un CELI ne sont pas comptabilisées comme un revenu, un travailleur qui perd son emploi peut compléter ses prestations d'assurance-emploi avec ces sommes, sans être pénalisé.
> Le CELI peut servir de garantie bancaire ; c'est donc un bon instrument pour accumuler du capital en vue de faire une demande de prêt.