RONA (RON, 13,98 $), -35 % sur 5 ans
Bénéfice par action moyen prévu par les analystes¹
2010 : 1,13 $
2011 : 1,24 $
2012 : 1,38 $
Fin de l'exercice : Décembre
Il y a déjà eu des auspices plus prometteurs pour Rona. Depuis quelques trimestres maintenant, les ventes des magasins comparables reculent. Et les choses pourraient bien ne pas s'améliorer avant quelque temps, alors que dans les prochains mois la société fera face à des chiffres comparables qui étaient dopés par les programmes de soutien à la rénovation (terminés au printemps 2010). Qui plus est, Lowe's indique qu'elle veut faire grimper le nombre de ses établissements d'une vingtaine à 150 au Canada, alors que Desjardins estime qu'il pourrait bien y avoir déjà trop de surface de plancher.
Cela dit, il se trouve toujours 5 000 quincailliers indépendants au Canada. Or, le contexte rend la survie incertaine pour un certain nombre. Ce sont des parts de marché de plus à gober pour Rona et ses 700 établissements. On constate aussi que l'entreprise est plus active sur le marché commercial et professionnel. À l'automne, elle a notamment acquis le distributeur de produits de plomberie MPH Supply. L'analyste Keith Howlett fait remarquer qu'avec cette acquisition, elle pousse un peu plus loin sa pénétration d'un marché qui est deux fois plus important que celui de la rénovation. Ses ventes n'y sont pour l'instant que de 650 millions (M $), un chiffre à mettre en perspective avec les 5 milliards (G$) qu'elle devrait générer en 2011.
Risque de recul présent, mais contenu. La cible moyenne de 15 $ est somme toute déjà atteinte, mais le potentiel est davantage sur cinq ans.
¹Thomson Reuters