Les histoires de relève mère-fille sont plutôt rares. Mylène Forget est la première entrepreneure à avoir réussi le coup dans le monde des communications québécoises. Depuis 2002, elle dirige le cabinet de relations publiques Massy-Forget, fondé par sa mère Josette en 1982.
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« J’ai toujours été fascinée par le travail de ma mère. C’est mon mentor. D’ailleurs, le fait que je sois finaliste dans le cadre des prix Femmes d’affaires du Québec du Réseau des femmes d’affaires du Québec (RFAQ) dans la catégorie Entrepreneur, moyenne entreprise, constitue indirectement un hommage qui lui revient », mentionne Mylène Forget.
Celle qui a étudié en droit a toujours eu un fort penchant pour les relations publiques. « Déjà ado, j’étais une lectrice boulimique. Je dévorais journaux, magazines et romans pour être au fait de l’actualité et des tendances », indique-t-elle.
Après avoir travaillé dans un cabinet à titre d’avocate pendant un an et demi et comme attachée de presse pour un ministre provincial dans les années 1990, Mylène Forget a fondé son propre cabinet de relations publiques en 1999. « En moins de trois ans, j’avais déjà atteint la moitié du chiffre d’affaires que ma mère avait réussi à bâtir en 20 ans. Celle-ci, qui avait toujours espéré que l’une de ses deux filles prendrait la relève de son entreprise, m’a donc fait une offre pour que j’achète son cabinet », rapporte la présidente de 45 ans.
Depuis 2012, le cabinet porte le nom de Massy Forget Langlois. « J’ai maintenant une associée en la personne d’Annie Langlois, une spécialiste des milieux agroalimentaire et pharmaceutique, deux secteurs porteurs au sein desquels je souhaite que le cabinet soit plus présent », indique Mylène Forget. Elle précise que cette association constitue sa meilleure décision d’affaires de sa carrière.
L’agence, qui figure parmi les 10 cabinets de relations publiques les plus importants du Québec, est reconnue pour son expertise dans le conseil stratégique. « La moindre décision interne au sein des entreprises peut aujourd’hui faire l’objet de critiques de l’opinion publique. Nous sommes là pour les guider et les aider à bien gérer leurs enjeux communicationnels. »
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De très grandes entreprises nationales lui font confiance : A&W, Loblaw, Industrie Lassonde, L’Oréal Canada... « Nous avons également eu un mandat pour le centenaire de l’Oratoire Saint-Joseph et la canonisation du frère André », signale Mylène Forget.
L’entreprise, qui génère un chiffre d’affaires de 3 millions de dollars, emploie une quinzaine de personnes. La recette de sa réussite ? « Mon objectif n’a jamais été de faire croître l’entreprise à tout prix. Je veux d’abord et avant tout offrir le meilleur service à mes clients », insiste-t-elle.
Les membres de l’équipe du cabinet se mettent à la place des clients comme s’il s’agissait de leur propre entreprise. « On travaille avec des leaders. Il nous arrive de recommander à nos clients des stratégies beaucoup moins coûteuses que ce qu’ils étaient prêts à payer. Ces stratégies nous rapportent moins à court terme, mais elles s’avèrent beaucoup plus rentables pour asseoir notre crédibilité », explique la femme d’affaires.
La personnalité qui l’inspire
J’en ai deux. D’abord, il y a Joanne Liu, originaire de Québec, médecin engagée, présidente internationale de Médecins sans frontières. Le travail colossal de son organisme, une des organisations humanitaires les plus importantes du monde qui compte plus de 30 000 employés dans 70 pays, permet d’aider de façon concrète, parfois au péril de la vie des intervenants, des populations confrontées à des situations inhumaines.
L’autre personnalité qui m’inspire est Léonie Couture, la fondatrice et directrice générale de La rue des Femmes, un organisme sans but lucratif (OSBL) qui vient en aide aux itinérantes en grande difficulté. Avant son intervention, la cause des femmes sans abri était peu connue et peu de moyens leur étaient consacrés.
Son plus grand défi
Décrocher ! Aujourd’hui, avec mon iPhone qui est devenu une extension de ma main droite, il m’est difficile de ne pas avoir la tête constamment au travail. En relations publiques, le 9 à 5 n’existe pas. L’actualité roule 24 heures sur 24. Quand je suis à Montréal, décrocher est, je le concède, une mission impossible. Si je suis en vacances, je vais marcher, et je prends mes courriels à mon retour.
Le projet qui l’allume
En plus de travailler avec les grandes entreprises nationales, j’adore collaborer avec des OSBL. Massy Forget Langlois a justement prodigué des conseils et effectué les relations de presse pour la portion québécoise de la Tournée bleu Terre de la Fondation David Suzuki en octobre. L’objectif était de relancer le débat sur le droit de vivre dans un environnement sain. Ce droit n’est pas reconnu au Canada, mais il l’est dans plus de 110 pays. Mon équipe et moi, nous nous sommes beaucoup engagées pour faire de cet événement un succès.
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