Préoccupé par le vieillissement de ses membres, l'Ordre des ingénieurs du Québec (OIQ) travaille très fort pour attirer et accompagner les professionnels venus d'ailleurs. Et ces efforts portent leurs fruits : les ingénieurs immigrants totalisent aujourd'hui 21 % des nouvelles inscriptions au tableau de l'Ordre. En 2000, cette proportion n'était que de 8,5 %.
D'après Daniel Lebel, président de l'OIQ, les ingénieurs étrangers ne font pas qu'assurer la croissance de la profession. «Pour nous, ils sont une valeur ajoutée. En génie, il y a beaucoup de projets internationaux. Les firmes d'ici ont donc tout avantage à embaucher des gens qui proviennent d'horizons différents», affirme-t-il.
Afin de faciliter le processus d'obtention du permis d'ingénieur à ceux qui ont effectué leurs études à l'extérieur, le Québec a conclu des ententes de reconnaissance mutuelle de diplômes avec 15 pays, dont la Malaisie, la Turquie et la Russie.
D'après l'OIQ, environ 50 % des 6 300 professionnels formés à l'étranger proviennent de la France, de la Roumanie ou des pays d'Afrique du Nord. Et 70 % d'entre eux ont une spécialisation en génie civil, mécanique ou électrique.