Jacques Parizeau a assuré mardi que ses critiques du Plan Nord ne constituaient pas une "attaque", mais plutôt des suggestions d'amélioration.
Dans le cadre d'un colloque organisé par l'Institut de recherche en économie contemporaine à Montréal, l'ancien premier ministre a pressé le gouvernement de Jean Charest d'obtenir des actions des sociétés minières en échange des largesses auxquelles celles-ci auront droit en vertu du Plan Nord.
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Idéalement, il faudrait que ces participations soient suffisamment importantes pour permettre à Québec d'obtenir un siège au conseil d'administration de ces compagnies, a précisé M. Parizeau.
Les "vrais propriétaires" des ressources naturelles, les Québécois, pourraient ainsi "savoir ce qui se passe" au sein des entreprises minières.
Jacques Parizeau a également proposé, à l'instar d'Yvan Allaire, professeur à HEC Montréal et à l'UQAM, la création d'une société d'État chargée de superviser l'exploitation des ressources minérales québécoises.
L'homme de 81 ans a reconnu que la décision de Québec d'augmenter les redevances minières avait été une bonne chose, mais il a dit craindre que le Plan Nord ne se transforme en "bar ouvert" pour les sociétés transnationales.