"Un après-midi ordinaire dans un centre d'hébergement et de soins de longue durée. Des personnes âgées, certaines en fauteuil roulant, d'autres sur des lits, écoutent des chanteurs de l'Opéra de Montréal venus interpréter des extraits de leur répertoire. Pour plusieurs d'entre elles, qui ne peuvent plus se déplacer, ce rendez-vous musical est un rayon de soleil inespéré.
Le travail effectué par la Société pour les arts en milieux de santé (SAMS) va droit au coeur de François Côté. Lorsque l'ancien député Daniel Turp, mélomane passionné, est venu lui présenter son projet au printemps 2009, il dit avoir éprouvé un coup de coeur immédiat. "" Amener des artistes professionnels à sortir des personnes âgées de leur solitude, il n'y a pas de plus beau cadeau. En outre, c'était une cause orpheline. La détresse des aînés, ce n'est pas un sujet très glamour "", déclare celui qui préside aussi Telus Solutions en santé."
Un après-midi ordinaire dans un centre d'hébergement et de soins de longue durée. Des personnes âgées, certaines en fauteuil roulant, d'autres sur des lits, écoutent des chanteurs de l'Opéra de Montréal venus interpréter des extraits de leur répertoire. Pour plusieurs d'entre elles, qui ne peuvent plus se déplacer, ce rendez-vous musical est un rayon de soleil inespéré.
Le travail effectué par la Société pour les arts en milieux de santé (SAMS) va droit au coeur de François Côté. Lorsque l'ancien député Daniel Turp, mélomane passionné, est venu lui présenter son projet au printemps 2009, il dit avoir éprouvé un coup de coeur immédiat. " Amener des artistes professionnels à sortir des personnes âgées de leur solitude, il n'y a pas de plus beau cadeau. En outre, c'était une cause orpheline. La détresse des aînés, ce n'est pas un sujet très glamour ", déclare celui qui préside aussi Telus Solutions en santé.
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Le premier concert a eu lieu en octobre de la même année. Depuis, à raison d'une activité par mois dans une quarantaine de centres, à Montréal et depuis peu à Québec, ce sont plus de 400 concerts qui ont été donnés. La première année, Telus a versé 90 000 $, soit la moitié du budget de l'organisme.
" Sans le soutien de Telus, il aurait été impossible de commencer à donner des concerts dès la première année, sans attendre les subventions. M. Côté nous ouvre des portes pour aller chercher d'autres partenaires afin d'étendre notre action ", dit Annie Saumier, directrice générale et artistique de l'organisme.
En 2010, l'entreprise a renouvelé sa contribution, qui représente actuellement le tiers des revenus de la Société. Depuis 2005, les dons de Telus à des organismes communautaires du Québec ont totalisé 22 millions de dollars.
Au-delà du coup de pouce, François Côté veut aider l'organisme à voler de ses propres ailes. Le 25 mars, il présidera la première collecte de fonds à grande échelle de la SAMS, une cabane à sucre urbaine parrainée par Marie-Josée Lord et Marc Hervieux.
Vendre sa passion
Quand il s'agit de prendre son bâton de pèlerin, le dirigeant, qui a débuté chez Bell comme vendeur de produits de télécoms en 1977, avant de prendre la tête d'Emergis en 2004 puis d'entrer chez Telus à la suite d'une fusion, est dans son élément. " J'essaie de vendre une passion en espérant que d'autres y deviendront accros. "
Mais la meilleure récompense, François Côté la trouve auprès des gens. " Lors d'un concert, j'ai vu un homme de 80 ans avec une voix de ténor se lever et se mettre à chanter avec la cantatrice. La vie s'est rallumée dans ses yeux. Ce sont des moments de pure émotion qu'on ne rencontre pas au bureau. " Le jeune cinquantenaire puise aussi dans cette expérience une façon plus humaine d'exercer son leadership. " Cela me permet de rester en contact avec la vraie vie et de mieux comprendre les répercussions de mes décisions. Quand j'ai des choix difficiles à faire, cela m'aide à sortir de mon bureau et aller à la rencontre des employés pour m'expliquer ", dit-il.
Que ce soit au sein de la Fondation pour les maladies mentales ou de la Fondation du CHUM, le président choisit avec soin ses engagements. Il faut dire que, comme responsable du déploiement du réseau qui prépare l'implantation du dossier médical informatisé sur l'île de Montréal, il est très interpellé par les questions de santé. " C'est le défi numéro un au Québec. On ne peut plus palier les problèmes par l'argent. Il faut le faire différemment, et c'est une mission et une obligation qui nous concerne tous."