Retour au dossier Défi Start-up 7
Il n'a jamais été aussi facile et aussi peu coûteux de lancer une start-up qu'en 2015. Grâce à une multitude de services en ligne, le temps est révolu où des millions de dollars et des années étaient nécessaires pour passer de l'idée à la première vente. Dans un contexte où la plupart des start-up sont condamnées à périr, passer des années à peaufiner un plan d'affaires n'a plus de sens. C'est pourquoi nous avons concocté ce texte pratique qui devrait aider n'importe quel entrepreneur à lancer une start-up en une semaine. Notre journaliste Julien Brault ne s'est pas contenté d'en faire la rédaction. Il a aussi relevé le défi.
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Lundi 27 juillet
jour 1
Choisissez une adresse physique
Les garages ont beau avoir donné naissance à plusieurs géants technos, le meilleur endroit pour lancer une start-up en 2015 est un espace de travail partagé. Ce type de lieu permet de côtoyer d'autres entrepreneurs technos et donne accès à des salles de conférences et à un réseau Wi-Fi. On peut également utiliser l'adresse postale de l'espace partagé. Ainsi, les entrepreneurs n'ont pas besoin de divulguer leur adresse personnelle dans leur infolettre ou sur leur site Web.
Mon expérience
Dès lundi matin, j'ai opté pour la maison Notman, à Montréal. Et ce, parce qu'elle offre un tarif à la semaine, mais surtout, parce qu'il s'agit de l'espace le plus près de chez moi. J'ai donc frappé à la porte de Noah Redler, directeur de campus de la Maison, vers 9 h, sans avoir pris rendez-vous. Cinq minutes plus tard, j'avais les clés de mon bureau, celles de la Maison Notman, et je pouvais commencer à travailler.
Coût
137,97 $/semaine
(Il reste 562,03 $)
Des outils
Trouvez l'idée
Tout le monde a de bonnes idées, mais peu de personnes ont la bonne idée qui résout le problème d'un public cible qu'on peut rejoindre à un prix raisonnable. Pour trouver de bonnes idées, penchez-vous donc dans un premier temps sur vos propres problèmes ou ceux de votre industrie.
Mon expérience
Une fois installé dans mon nouveau bureau, j'ai résumé, l'une à la suite de l'autre, neuf idées de start-up, dont certaines étaient issues de problèmes que j'avais déjà eus.
J'ai vite découvert lesquelles suscitaient l'intérêt, puisque je les avais soumises au vote sur les médias sociaux. Pour ce faire, j'ai utilisé Google Forms, un outil gratuit qui permet de créer des sondages en ligne. J'ai obtenu 792 réponses. Parmi les idées les plus populaires, j'en ai choisi trois pour lesquelles je pensais être en mesure de bâtir un produit viable en une semaine : un service de location de vélo pair à pair, un service d'évaluation d'idée de start-up et un club de lecture où les livres sont gratuits, pourvu qu'on les critique.
Coût
0 $
(Il reste 562,03 $)
Des outils
Créez votre nom de domaine
Lorsqu'on lance une start-up techno, le choix d'un nom et celui d'un nom de domaine sont généralement indissociables. Après tout, bâtir une marque autour d'un nom dont le .com appartient à quelqu'un d'autre pourrait finir par vous coûter cher. Il y a quelques exceptions toutefois. Si vous savez que vous ne ferez jamais d'affaires à l'extérieur du Canada, l'extension .ca est une option intéressante. De plus, si votre produit est une application mobile, le .com est moins indispensable.
Mon expérience
Le premier nom de domaine que j'ai trouvé est celui de mon club de lecture. Puisqu'un nom descriptif comme clubdulivregratuit.com aurait été ennuyeux, j'ai cherché un nom sans lien avec la nature du projet. Après avoir testé la disponibilité de quelques noms d'animaux mignons sans succès, j'ai eu l'idée de choisir un nom de plante qui pousse au Québec. C'est donc en consultant une liste de fruits et légumes du Québec que je suis tombé sur la rhubarbe. Rhubarbe.com n'était pas disponible, mais Rubarbe.com l'était. Je l'ai acheté sur Namecheap. Ensuite, je me suis aussi emparé de velofi.com (une contraction de vélo et Wi-Fi) pour le projet de service de location de vélos et de YourIdeaStinks.com pour le troisième projet.
Coût
43,28 $
(Il reste 518,75 $)
Des outils
Lancez votre landing page
Dans un monde où le nombre de produits et de services offerts en ligne est quasi infini, une landing page (page de renvoi) permet de vérifier s'il existe un marché pour votre produit. Il s'agit d'une page Web affichant un bref descriptif du produit à venir, sur laquelle les personnes souhaitant en savoir plus peuvent laisser leur adresse courriel.
Mon expérience
Pour concevoir mes landing pages, j'ai choisi le forfait à 69 $ US par mois de KickoffLabs. Le service est un peu plus cher que celui de la concurrence, mais offre des fonctionnalités qui justifient amplement son prix. La plus spectaculaire est la possibilité de créer, en quelques clics, différents systèmes de recommandation. Lorsqu'un utilisateur laissait son courriel sur la landing page de Rubarbe, il était redirigé vers une page de remerciement. Son rang dans la liste d'attente pour accéder à Rubarbe y était affiché. Sur cette page, on suggérait à l'internaute d'inviter ses amis par courriel et sur les médias sociaux pour se retrouver au sommet de la liste d'attente. Le plus beau, c'est que tout ce processus était géré automatiquement. En tout, ce système a généré 95 inscriptions en une semaine sur un total de 254, soit 37 % des inscriptions.
Coût
91,41 $/mois
(Il reste 427,34 $)
Des outils
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Mardi 28 juillet
jour 2
Évaluez le coût d'acquisition d'un client
Outre le fait de récolter des adresses courriel, les landing pages permettent d'évaluer le coût d'acquisition d'un nouveau client. Pour ce faire, lancer une campagne Facebook Ads est probablement le moyen le plus rapide et le moins coûteux, compte tenu de l'audience du réseau social. Après votre campagne, si vous êtes capable d'évaluer approximativement la valeur à vie d'un nouveau client (en vous basant sur votre prix de vente et votre marge bénéficiaire), vous aurez tout ce qu'il faut pour savoir si votre start-up peut être rentable.
Mon expérience
Pour tester mes trois idées, j'ai créé sur Facebook Ads autant de campagnes pointant vers leurs pages Web respectives. J'ai optimisé chacune d'entre elles pour que l'algorithme de Facebook maximise le nombre de personnes qui décident d'entrer leur adresse courriel sur ces pages, plutôt que de maximiser le nombre de clics ou d'impressions. J'ai donc généré des pixels de conversion sur Facebook (des morceaux de code qui permettent à Facebook de continuer à suivre ses utilisateurs sur un site externe), que j'ai ajoutés à la page de remerciement de chacune de mes landing pages. Ensuite, j'ai ciblé les femmes de 25 à 60 ans du Québec pour Rubarbe, les amateurs de vélo québécois de 22 à 55 ans pour Velofi, et les investisseurs et pdg de start-up de partout dans le monde pour Your Idea Stinks.
Quelque 24 heures et 25 $ US plus tard, la campagne pour Rubarbe avait généré 35 conversions, ce qui m'apprenait que le coût d'acquisition d'une nouvelle adresse courriel s'élevait à 0,70 $ US. Le coût s'élevait à 4,45 $ US pour Your Idea Stinks, et à 26,30 $ US pour Velofi.com. Compte tenu de ces résultats, j'ai décidé de prioriser le développement de Rubarbe sans pour autant abandonner Your Idea Stinks, qui était désormais mon plan B.
Coût
102,67 $
(Il reste 324,67 $)
Des outils
Créez des adresses courriel
Il y a de nombreux moyens de créer une adresse courriel liée à un nom de domaine que vous possédez. Cependant, nous supposons ici que vous ne disposez pas de votre propre serveur et que vous ne voulez pas lier votre boîte de courriel à un appareil donné. Dans ce contexte, utiliser Gmail, un outil de courriel en ligne immensément populaire, est probablement la chose à faire.
Mon expérience
J'ai créé quatre adresses courriel associées à mes noms de domaine et hébergées sur Namecheap pour la modique somme de 1 $ US. Dans les paramètres de chacune de mes boîtes courriel sur Namecheap, j'ai transféré tous les courriels entrants à une adresse Gmail gratuite que j'avais créée au préalable : semainestartup@gmail.com. Dans les paramètres de ce compte Gmail, j'ai ensuite ajouté les adresses créées sur Namecheap comme des alias, de manière à envoyer des courriels à partir de ces dernières. Ainsi, je peux gérer tous mes courriels sur Gmail, mais en m'assurant que les communications avec les clients passent par des adresses liées aux noms de mes entreprises.
Coût
1,32 $
(Il reste 323,35 $)
Des outils
Commandez un logo
Pour se démarquer, toute start-up a besoin de bâtir une marque. Le logo, avec le nom de marque et le nom de domaine, en est une pierre angulaire. Le logo d'une start-up peut prendre plusieurs formes, mais il devrait pouvoir se décliner en une version qui a belle allure dans un carré. En effet, on aura besoin de ce format pour les photos de profil sur les médias sociaux, pour l'application mobile si vous en lancez une et pour le favicône du site Web.
Mon expérience
Pour commander mes logos, j'ai accédé à Fiverr, une plateforme de sous-traitance où tout coûte 5 $ US. J'ai cherché les mots clés «logo» et «24 hours», de manière à trouver des designers capables de respecter l'échéance serrée dont je disposais. Afin d'obtenir quelques choix et de réduire le risque d'un retard, j'ai commandé auprès de deux fournisseurs en même temps. J'ai donné à chacun le mandat de créer un logo pour Rubarbe et un autre pour Your Idea Stinks. Le lendemain, j'ai obtenu les logos. Ils n'étaient pas très beaux et peu originaux, mais ils feraient l'affaire pour tester les idées de start-up qui y étaient associées. Afin de m'aider à choisir, j'ai publié les trois logos obtenus pour chaque projet sur Facebook, en demandant à mes amis quel était leur préféré dans chaque cas.
Coût
27,95 $
(Il reste 295,40 $)
Des outils
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Mercredi 29 juillet
jour 3
Interrogez vos clients potentiels
Parler aux gens n'est pas tant une étape du parcours entrepreneurial qu'une constante. Dans les faits, mes neuf idées de départ auraient sans doute été meilleures si j'avais pris la peine d'en discuter avec plusieurs personnes. Bref, il n'est jamais trop tôt pour parler de votre idée. Ensuite, vous devriez chercher à la soumettre à des clients potentiels. Vous pouvez le faire dans la rue, si votre produit s'adresse au grand public, ou lors d'événements qui attirent votre clientèle cible. Vous pouvez aussi utiliser la liste de courriels que vous avez constituée sur votre landing page. Privilégiez les entrevues en personne afin d'obtenir des échanges intéressants.
Mon expérience
Mercredi matin, je disposais des courriels de près de 250 personnes intéressées par Rubarbe. Je leur ai demandé, par courriel, de m'accorder 5 minutes au téléphone ce jour-là avant 23 h. À la fin de la journée, j'avais réalisé environ 25 entrevues, et j'avais décelé 3 problèmes relativement à mon hypothèse initiale au sujet de Rubarbe. D'abord, je me suis rendu compte qu'envoyer chaque mois à tous les membres de Rubarbe un même livre était une très mauvaise idée. Ensuite, j'ai vite compris qu'une infime minorité des abonnés à Rubarbe lisaient des livres numériques. Finalement, même si une majorité des personnes interviewées se disaient prêtes à payer des frais de livraison (avec réticence), plusieurs d'entre elles ne l'étaient pas.
Coût
0 $
(Il reste 295,40 $)
Des outils
Établissez une présence sur les médias sociaux
Facebook et Twitter sont probablement les deux autres plateformes après Google où quelqu'un, après avoir entendu parler de votre start-up, vous cherchera. Vous devez donc y créer des profils pour votre entreprise le plus tôt possible. Il ne suffit toutefois pas de générer des comptes. Prenez le temps d'ajouter une description de votre start-up, un lien vers votre site Web et de produire des photos de couverture aux dimensions appropriées.
Mon expérience
Peu de temps après avoir choisi le logo de Rubarbe, je me suis attelé à la tâche de bâtir ma présence sur les médias sociaux en ouvrant des comptes sur Facebook et sur Twitter. J'ai invité la majorité des 1 000 amis de ma page Facebook personnelle à rejoindre la page de Rubarbe. Sur Twitter, j'ai abonné @clubrubarbe à près de 300 comptes Twitter qui suivaient le compte @leslibrairesQC, en me disant que Rubarbe était susceptible d'intéresser leurs abonnés. J'ai par la suite publié quelques mises à jour sur les deux réseaux. Malgré un investissement d'une durée limitée auprès des médias sociaux, je suis allé chercher 62 abonnés sur Twitter et 174 «J'aime» sur Facebook en une semaine.
Coût
0 $
(Il reste 295,40 $)
Des outils
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Jeudi 30 juillet
jour 4
Trouvez des partenaires
Lorsqu'on souhaite faire quelque chose de nouveau, c'est souvent difficile de tisser des partenariats avec d'autres entreprises, surtout si elles ne sont pas des start-up. Lorsque vous approchez un partenaire potentiel, prenez soin de communiquer clairement ce que vous faites et ce que vous attendez de lui. Essayez donc de parler son langage, et comparez ce que vous faites à quelque chose qui existe déjà dans son industrie.
Mon expérience
Pour y avoir déjà travaillé, j'ai quelques relations dans le milieu du livre. Ainsi, en début de semaine, je pensais que trouver un éditeur de livres prêt à s'investir dans mon projet serait une formalité. Jeudi, lorsque j'ai commencé à appeler des éditeurs, j'ai vite constaté que j'avais eu tort. L'un d'eux m'a même dit qu'il savait à l'avance qu'il ne tirerait aucun bénéfice à me confier des exemplaires invendus d'un de ses titres, et qu'il préférait remettre ceux-ci à un organisme de bienfaisance. D'autres se sont montrés intéressés, mais étaient réticents, notamment parce qu'ils craignaient de nuire à leurs relations avec les libraires en faisant une telle promotion. Bref, ils ne fermaient pas la porte, mais ils n'étaient pas prêts à s'engager avant la fin de la semaine. J'ai compris que je ne devais pas présenter ma proposition comme un moyen de générer des revenus supplémentaires sur des exemplaires invendus, mais comme une façon de susciter un regain d'intérêt pour les titres proposés par Rubarbe. Ce que j'avais à offrir aux éditeurs, c'était un nouvel outil promotionnel. C'est par cet argument que, vendredi, au moment où je commençais à désespérer, j'ai réussi à convaincre Marc-André Audet, des Éditions les Malins, de me confier un livre pour lancer mon projet. Par souci de transparence, je tiens à préciser que j'ai publié un livre chez cet éditeur en 2010.
Coût
0 $
(Il reste 295,40 $)
Consultez des experts
Lorsqu'on lance une start-up, il est normal que chaque membre de l'équipe accomplisse un éventail de tâches qui seraient réparties entre plusieurs employés dans une grande entreprise. Ainsi, allez chercher l'expertise que vous n'avez pas en sollicitant des conseils d'experts, de personnes qui en savent plus que vous sur un sujet donné.
Mon expérience
Toute la semaine, j'ai eu recours à des experts pour me guider dans les différentes étapes de la création d'une start-up. Grâce à mon réseau sur les médias sociaux, je n'ai eu qu'à poser des questions pour obtenir plusieurs offres d'aide et références. Le recours à une experte m'a véritablement sorti de l'impasse. La fin de la semaine approchait, et je craignais de ne pas être en mesure de tenir parole. J'ai donc décrit sur Facebook les fonctionnalités dont j'avais besoin pour faire de Rubarbe une réalité en demandant s'il existait un outil en ligne qui me permettrait de faire ça. Bien qu'on m'ait aussi proposé d'autres plateformes, Shopify était le nom le plus souvent cité. Ce qui m'a convaincu, toutefois, est qu'une de mes amies Facebook, Cynthia Savard Saucier, qui travaille depuis peu pour Shopify, m'a offert de me donner un cours accéléré sur l'outil. Coup de chance, les bureaux montréalais de Shopify sont tout près de la maison Notman, si bien que j'ai eu droit à mon cours privé au coeur des bureaux de Shopify. Jeudi soir, si Rubarbe n'existait encore que dans ma tête, je savais comment assembler les morceaux pour que le projet fonctionne.
Coût
0 $
(Il reste 295,40 $)
Des outils
- facebook.com/groups/montreal.startup.people (Montréal)
- facebook.com/groups/477295259012150 (Québec)
- e-180.com
- clarity.fm
- shopify.com
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Vendredi 31 juillet et Samedi 1 août
Concevez un Business Model Canvas
Le Business Model Canvas, un outil devenu indissociable de la méthodologie Lean Startup, a presque remplacé le plan d'affaires dans le milieu des start-up. On passe ainsi d'un document touffu de 60 pages à un schéma qui tient sur un écran d'iPad.
Mon expérience
Dans le feu de l'action, je n'ai pas pris le temps de concevoir le Business Model Canvas de Rubarbe. Il faut dire que j'ai attendu jusqu'au vendredi matin pour trancher en faveur d'un modèle économique. Les entrevues m'avaient permis de comprendre ce qui clochait dans mon hypothèse de départ, mais j'avais des doutes sur les solutions de rechange. J'ai finalement résumé en quelques lignes le modèle de Rubarbe de manière à avoir quelque chose de concret à proposer aux éditeurs que je voulais convaincre de s'investir dans mon projet.
Voici donc le modèle que j'ai choisi. Chaque mois, à une heure prédéterminée, je mettrais en vente un nouveau livre. Les 50 premiers membres de Rubarbe intéressés par le titre pourraient se le procurer gratuitement. Ceux-ci s'engageraient ainsi à publier une critique d'au moins 150 mots sur le livre avant la fin du mois, à défaut de quoi ils devraient le payer. Ceux qui ne seraient pas intéressés passeraient ainsi leur tour. Les autres membres du club, pour leur part, bénéficieraient d'une remise de 20 %, libre de toute obligation, sur le prix de détail original du livre. La livraison des livres serait gratuite. La moitié des recettes générées durant le mois, après déduction des frais de livraison, serait versée à l'éditeur ayant accepté de mettre ses livres en consignation auprès de Rubarbe. La principale valeur de Rubarbe, pour l'éditeur, serait la visibilité obtenue.
Coût
0 $
(Il reste 295,40 $)
Des outils
Développez un produit minimum viable
Les besoins des cyberconsommateurs évoluent si rapidement que même le produit parfait en 2015 risque d'être un échec s'il est livré en 2016. Qui plus est, l'étude de marché ne rivalise pas avec l'observation de vrais clients qui paient pour utiliser un vrai produit. Par conséquent, il n'est pas possible de déterminer quel est le produit parfait en 2015... sans lancer un produit imparfait. Ce produit imparfait, c'est le produit minimum viable privilégié (MVP) par la méthode Lean Startup.
Mon expérience
Vendredi matin, je n'étais pas aussi stressé que je l'aurais été si, la veille, je n'avais pas eu un petit cours sur le fonctionnement de Shopify. J'ai donc ouvert sans attendre mon compte et j'ai choisi le forfait d'abonnement le moins cher, soit 29 $ US par mois (avant taxes). J'ai ensuite sélectionné un thème visuel permettant de mettre en valeur un produit unique, puis j'ai créé une fiche de produit permettant d'acheter le livre du mois de Rubarbe au plein prix, c'est-à-dire 16,95 $. De cette manière, seuls les membres de Rubarbe pourraient l'obtenir gratuitement ou au rabais, en utilisant les codes promotionnels que j'allais créer à cette fin. Pour garder la trace de ceux qui ont publié une recension du livre à la fin du mois, je m'en suis remis à un formulaire Google Forms. Je l'enverrais par courriel à tous les membres de Rubarbe ayant reçu un livre gratuit, par l'intermédiaire de MailChimp (autre service gratuit pour 2 000 adresses courriel ou moins).
Coût
43,17 $ US
(Il reste 252,23 $)
Des outils
- sumome.com
- ifttt.com
- zapier.com
- squarespace.com
- wufoo.com
- stripe.com
- paypal.com
- canva.com
- shopify.com
- google.ca/forms
- mailchimp.com
- typeform.com
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jour 7
Dimanche 2 août
Lancez quelque chose
L'objectif qui sous-tend le développement d'un produit minimum viable est de lancer un produit, ou une partie significative de celui-ci, le plus rapidement possible. Cependant, mettre en ligne un site Web n'est pas synonyme de lancer un produit. Lorsque vous lancerez votre produit, assurez-vous d'avoir une audience suffisante pour tester votre hypothèse, sans toutefois tomber dans le piège inverse. Par exemple, si vous n'êtes pas capable de servir plus de 10 clients avec votre produit minimum viable, il serait mieux de n'offrir votre service que sur invitation.
Mon expérience
Dimanche à 10 h, après mon envoi aux membres de Rubarbe d'un courriel détaillant comment obtenir leur exemplaire gratuit, tout était prêt pour le lancement. Dans les faits, toutefois, plusieurs ficelles dépassaient encore. À 10 h précises, dimanche, j'ai ainsi envoyé aux membres le code promotionnel qui leur permettrait de commander leur livre gratuit sur Rubarbe.com. Comme les exemplaires étaient distribués selon la règle du premier arrivé, premier servi, et que je disposais de 50 exemplaires gratuits pour 250 membres, je prévoyais qu'un certain nombre d'abonnés attendraient mon courriel à 10 h. Or, il a fallu 10 minutes avant que le courriel que j'avais envoyé par MailChimp n'atteigne la boîte courriel des abonnés de Rubarbe.
Vers 10 h 10, lorsque le courriel est arrivé, j'ai eu peur que le retard imprévu ait refroidi l'intérêt des membres de Rubarbe. Cependant, les premières commandes ne se sont pas fait attendre longtemps, si bien que 10 minutes plus tard, j'en avais reçu une dizaine. En tout, 41 exemplaires gratuits ont été commandés, un résultat pas mal pour un service développé en moins d'une semaine. Comme il s'agissait d'exemplaires papier, j'ai dû débourser 183,85 $ pour les expédier par la poste.
Rubarbe était loin d'avoir trouvé un modèle lui permettant de conquérir le monde. Cela dit, l'objectif d'une start-up est de créer un maximum d'occasions d'apprentissage afin de découvrir ce modèle d'entreprise magique. Je ne l'avais pas encore trouvé, mais je n'ai jamais autant appris en l'espace d'une semaine.
Coût
183,85 $
(Il reste 68,38 $)
Des outils
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