Une étude au Royaume−Uni conclut qu’une dose du vaccin Pfizer−BioNTech quatre semaines après une première dose d’Oxford−AstraZeneca a produit une réponse immunitaire beaucoup plus forte que deux doses d’AstraZeneca.
Ces résultats sont similaires à ceux rapportés plus tôt cette année à partir de petites études en Allemagne et en Espagne. Ils renforceront la décision des responsables d’assortir les vaccins selon les arrivages un peu partout au Canada.
Au Canada, le Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) déclarait le 17 juin que les Canadiens qui avaient reçu en première dose le vaccin AstraZeneca devraient «privilégier désormais» en deuxième dose un vaccin à ARNm — Pfizer ou Moderna.
Citant des «données probantes émergentes», le CCNI a conclu que l’administration d’un vaccin à ARNm après l’AstraZeneca pouvait offrir de meilleurs résultats, tout en éliminant les risques — extrêmement faibles — de caillots sanguins qui seraient induits par ce vaccin. Le CCNI ajoutait toutefois que deux doses d’AstraZeneca «offrent une bonne protection contre la COVID−19».
L’étude britannique, menée à l’Université d’Oxford, là même où le vaccin AstraZeneca a été développé, révèle maintenant que le mélange de Pfizer et d’AstraZeneca, dans n’importe quel ordre, produit de meilleurs résultats que deux doses d’AstraZeneca. Par contre, l’administration de l’AstraZeneca en première dose, plutôt qu’en deuxième, générerait de meilleurs résultats encore.
Selon le chercheur principal de l’étude, Matthew Snape, professeur agrégé en pédiatrie et en vaccinologie à Oxford, ces résultats montrent que les vaccins peuvent être utilisés de manière interchangeable, ce qui ajoute beaucoup de flexibilité au déploiement vaccinal partout dans le monde.