Des modèles très différents d’incubateurs et d’accélérateurs d’entreprises coexistent. Voici les services généralement offerts selon les formules proposées.
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1-Des locaux abordables
C’était à l’origine la raison d’être principale d’un incubateur : proposer des bureaux à des loyers modiques pour donner un coup de pouce financier aux jeunes entreprises. Aujourd’hui, certains incubateurs sont devenus virtuels ou ne fonctionnent qu’à travers des rencontres ponctuelles.
Ils sont néanmoins nombreux à avoir conservé cette formule. Ils louent des bureaux et parfois également des locaux industriels pouvant accueillir des machines. Ces lieux sont munis de prises électriques, téléphoniques et sont parfois aménagés avec du mobilier de bureau. Le loyer comprend souvent l’accès à l’internet.
Si leur prix est généralement inférieur à celui du marché la première année, il augmente souvent pour atteindre un tarif équivalent voire supérieur à celui du marché. Ainsi, en 2012, l’incubateur de Drummondville facturait 3,75$/pi2 la première année, 4,50$/pi2 la deuxième et 5,25$/pi2 la troisième, prix auxquels il faut rajouter les taxes foncières et scolaires, selon l’étude réalisée pour le CAE Rive-Nord : Étude de préfaisabilité : création d’un incubateur d’entreprises
L’objectif : inciter les entreprises à sortir de l’incubateur, un milieu confortable et rassurant qu’il est parfois difficile de quitter. D’autres organismes font le choix d’offrir des prix similaires à ceux du marché comme c’est le cas à Shawinigan (6,50$/pi2 en 2012).
2- Des services partagés
De nombreux incubateurs ou accélérateurs ont par un service d’accueil commun pour recevoir les visiteurs et répondre au téléphone. Des photocopieurs, projecteurs, une cuisine, des salles de réunion, des salons pour des rencontres avec des partenaires ou des clients sont également mis en commun.
Autant de facilités que de jeunes entreprises ne pourraient s’offrir et qui leur donne une crédibilité vis-à-vis de leurs partenaires et clients qui leur rendent visite dans un lieu professionnel, voire prestigieux, puisque souvent les bâtiments sont conçus selon de hauts standards de qualité.
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3- Du soutien professionnel
C’est en offrant un accompagnement à l’entrepreneur dans toutes les tâches liées à la gestion de la compagnie que l’incubateur offre toute sa valeur ajoutée. Il s’agit souvent de conseils en marketing, financement, propriété intellectuelle, droit, commercialisation, exportation, relations publiques, gestion des affaires humaines, etc.
« Les entreprises en démarrage veulent surtout des services professionnels avec de l’encadrement ainsi que du support d’un agent de liaison pour faire le lien avec les divers organismes d’aide », explique Josée Courville, présidente d’Innovomax Consultation.
Certains incubateurs offrent la possibilité à leurs locataires de bénéficier d’un comité aviseur constitué de plusieurs spécialistes dont l’expertise est requise pour le développement de l’entreprise. L’accompagnement peut alors durer plusieurs années (généralement trois maximum), le temps de structurer la compagnie et de lui faire prendre son envol.
D’autres établissements offrent également du coaching effectué par des gens d’affaires. À Ignition, l’incubateur de la Maison des entrepreneurs, «ce sont des entrepreneurs experts qui accompagnent les incubés au quotidien pour mettre en œuvre leur plan d’affaire», précise Ghislain Nadeau, le président-fondateur de la Maison.
4- Des activités de réseautage
Les incubateurs organisent des activités d’animation (conférences, 5 à 7, etc) pour permettre à leurs locataires de se rencontrer et les mettre en contact avec de potentiels partenaires, financeurs ou clients. L’un des intérêts est de faire se côtoyer des chefs d’entreprise en démarrage, confrontés à des réalités similaires et qui peuvent ainsi partager leurs expériences et se donner des conseils ou tout simplement se serrer les coudes.
5- Du financement
Il est rare au Québec que les incubateurs offrent, en plus de tous les autres services, une aide financière à leurs locataires pour les aider à démarrer. Le Centech, l’incubateur de l’École de technologie supérieure (ÉTS), fait à ce titre figure d’exception en faisant bénéficier les jeunes entrepreneurs d’un prêt du fonds de capital d’amorçage pour l’étape de prototypage ou de bourses d’émergence allant de 5000 à 15 000 $.
Cette absence d’aide financière à un stade précoce de développement de l’entreprise est une sérieuse lacune selon Josée Courville car «trouver de l’argent pour le démarrage reste problématique».
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