Que faire avec les titres du Groupe CGI, de Québecor et de Fiera Capital? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note : l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.
Groupe CGI (CGI.B, 39,22$): une bonne gestion et d'autres acquisitions sont porteurs d’un gain de 17 % d’ici un an
Maher Yaghi, de Desjardins Marché des capitaux, se penche à nouveau sur les perspectives du Groupe CGI et en conclut qu’au cours actuel, son action est attrayante pour les investisseurs.
Bien que CGI souffre à court terme des coupes de dépenses au gouvernement américain, le secteur commercial aux États-Unis et l’Europe lui confèrent un bon potentiel de croissance, dit-il.
M. Yaghi fait valoir les flux de trésorerie excédentaires d’un milliard de dollars que génère, qui représentent 8 % de sa valeur boursière.
D’ici la fin de 2015, CGI aura réduit son ratio d’endettement de 3,5 fois le bénéfice d’exploitation qu’il avait après l’achat de la Britannique Logica, à 0,9 fois.
Puisque Logica commence à fournir de bons flux de trésorerie, CGI deviendra donc plus à l’aise à envisager de nouvelles acquisitions. Le marché commercial aux États-Unis et les services d’impartition en Australie sont les deux marchés qui l’intéressent le plus, croit l’analyste.
M. Yaghi rappelle que CGI a doublé sa taille à tous les 4-5 ans, depuis 20 ans, au fil des ses acquisitions.
« Si CGI augmentait à nouveau le niveau de sa dette à 2,5 fois son bénéfice d’exploitation pour financer une nouvelle acquisition, elle ajouterait 0,25-0,30 $ par action ou 10 % à son bénéfice, sans émettre d’actions », précise l’analyste.
Au cours actuel, le titre offre un bon point d’entrée malgré el fait que le plafonnement de contrats gouvernementaux aux Etats-Unis freinera la croissance de ses revenus jusqu’en 2015, dans ce marché.
Même si le titre de CGI a mieux performé que ses semblables en Bourse depuis six mois, il est moins chèrement évalué qu’eux, indique M. Yaghi.
« Avec une valeur boursière de 11 milliards de dollars américains, et le potentiel d’autres acquisitions, les investisseurs devraient devenir plus disposés à l’avenir à lui accorder une évaluation propre aux plus grands fournisseurs en TI », écrit l'analyste.
Son cours-cible de 45 $ est porteur d’un gain potentiel de 17 %.
Québecor (QBR.B, 27,74 $): le recentrage se poursuit en attendant le déploiement potentiel du sans-fil
Québecor (QBR.B, 27,74 $): le recentrage se poursuit en attendant le déploiement potentiel du sans-fil
La vente de Nurun pour 125 millions est mineure pour l’empire Québecor, mais elle réaffirme sa nouvelle volonté de consacrer ses efforts et ses ressources financières à ses activités principales de câble, de sans-fil et de média, disent les analystes.
Le spécialiste des communications numériques Nurun produisait des revenus de 141 millions de dollars et un bénéfice d’exploitation de 11 millions à Québecor et pesait bien peu dans l’évaluation de Québecor, indique Philip Huang.
« Le rythme de croissance de Nurun ralentissait. La société ne faisait pas le poids non plus pour rivaliser efficacement des concurrents mondiaux », note pour sa part Tim Casey, de BMO Marchés des capitaux.
Québecor arrive à un point tournant. La société aura besoin de capitaux pour financer le coût d’acquisition de nouveaux abonnés sans-fil au Québec et pour commercialiser les nouveaux combinés Apple.
M. Yaghi rappelle que Québecor n’a que 12 % du marché sans-fil québécois.
« (Bien que le produit de la vente soit mineur), Québecor accumule des munitions pour se préparer à l’occasion unique qui se présente de faire croître ses activités sans-fil au Québec et potentiellement à l'extérieur », dit-il.
Si Québecor faisait le saut hors du Québec avec son service sans-fil, la société aurait probablement aussi besoin d’acquérir Wind Mobile ou Mobilicity et de participer à de nouvelles enchères de fréquences, dit-il.
« Québecor préfèrera attendre que les bons ingrédients (un accès à bon prix aux antennes de transmission et à des ententes d’itinérance de ses rivaux) soient réunis pour bouger», croit M. Huang.
Son cours-cible de 32 $ laisse entrevoir un gain potentiel de 15 %.
« La vente de Nurun a peu à voir avec ses ambitions sans-fil nationales, mais elle lui procurera un peu de flexbilité financière », dit M. Casey, qui se dit toujours sceptique concernant la vialbilité financière d'un quatrième fouernissur national sans-fil.
Fiera Capital (FRZ, 13,50 $): le gestionnaire de fonds acquiert un client
Fiera Capital (FRZ, 13,50 $): le gestionnaire de fonds acquiert un client
L’achat de la Torontoise Propel Capital pour 12 millions de dollars est mineur pour Fiera Capital, mais rentable et stratégique, indique Scott Chan, de Canaccord Genuity.
Fiera Capital met en effet la main sur un client puisque le gestionnaire de fonds gère déjà trois des six fonds à capital fermé de Propel.
Fiera devient ainsi le promoteur des six fonds à capital fermé négociés en Bourse de Propel qui cumule un actif de 400 millions de dollars, principalement dans les placements à revenus élevés, une catégorie populaire auprès des investisseurs en cette période de faibles taux d’intérêt.
« Propel s'est dotée d'un réseau très solide et excelle à lever des capitaux sur une courte période de temps. En accueillant l'équipe de Propel, Fiera Capital bonifie ainsi son savoir-faire, son offre et ses capacités de distribution au sein des marchés de détail canadiens », a déclaré Jean-Guy Desjardins, président du conseil et chef de la direction de Fiera Capital.
Raj Lala, fondateur, président et chef de la direction de Propel, deviendra d'ailleurs vice-président exécutif, marchés de détail au sein de Fiera Capital.
M. Chan ne touche pas à son cours-cible de 15,50 $ et maintient sa recommandation d’achat.
Le principal gestionnaire de fonds indépendant au pays s’est donné pour objectif de doubler à 150 milliards son actif en gestion d’ici 5 ans et de mieux percer le segment des fonds du marché de détail.