D’accord, elle n’est plus québécoise depuis qu’elle a été achetée par le géant minier Rio Tinto en 2007. Mais c’est encore une entreprise très importante pour l’économie du Québec tout entier, et celle du Saguenay–Lac-Saint-Jean en particulier.
Rio Tinto Alcan, dirigée par Jacynthe Côté, a d’ailleurs annoncé en mars dernier un investissement de quatre millions de dollars dans le Centre universitaire de recherche sur l’aluminium de l’Université du Québec à Chicoutimi. Le mois suivant, le chef de la direction de Rio Tinto lui-même, Tom Albanese, a fait la tournée des usines d’Alma et d’Arvida, en plus de prononcer une conférence à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. Il a alors appuyé divers projets d’investissement dans les installations québécoises de Rio Tinto Alcan, dont la construction d’une usine-pilote à Jonquière qui utilise une technologie plus moderne, ainsi que l’agrandissement de l’usine d’Alma. La multinationale a aussi annoncé récemment qu’elle injecterait 15 millions de dollars dans des programmes consacrés à la persévérance scolaire au Québec.
Il reste que bien des décisions se prennent désormais à l’extérieur du Québec. « La croissance et l’avenir des alumineries québécoises sont à la merci de la performance des autres secteurs miniers de l’entreprise », dit Michel Nadeau, directeur général de l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques.
Liens vers les autres profils:
Le Mouvement des caisses Desjardins, une véritable société distincte
SNC-Lavallin, une centenaire hyperactive
Transcontinental: un géant discret
Rona: dix ans d'avance sur Wal-Mart
Power Corporation: personnes d'influence
Les souliers d'Aldo ont beaucoup voyagé
Le petit train de Bombardier a traversé la planète
La Banque Nationale maintient un positionnement unique
Le Cirque du Soleil, notre marque mondiale
Le voyage de Transat dure depuis 30 ans
Couche-Tard: une faim insatiable