Wall Street a nettement reculé jeudi, des inquiétudes concernant la santé du secteur technologique américain et la crise chypriote l'emportant sur des nouvelles économiques conformes aux attentes aux Etats-Unis: le Dow Jones a cédé 0,62% et le Nasdaq 0,97%.
Selon les résultats définitifs à la clôture, l'indice Dow Jones Industrial Average a reculé de 90,24 points à 14 421,49 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 31,59 points à 3 222,60 points.
L'indice élargi Standard and Poor's 500 a abandonné 0,83% (-12,91 points) à 1 545,80 points.
La Bourse de Toronto a suivi, reculant de 0,6 %. L’indice S&P/TSX a terminé la séance à 12 747 points, en baisse de 78 points.
Rassuré la veille par la Réserve fédérale américaine (Fed) qui a encore une fois confirmé le maintien de son aide énorme à la reprise américaine, les investisseurs ont perdu leur entrain jeudi, confrontés à des chiffres décevants dans le secteur des entreprises.
"Après les résultats en berne du (groupe de messagerie) FedEx hier, les mauvaises nouvelles apportées aujourd'hui par Oracle ont eu raison de la bonne humeur" du marché, a noté Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital.
Le groupe informatique qui a fait état notamment d'un recul inattendu de son chiffre d'affaires et d'un bénéfice net en stagnation a été lourdement sanctionné par le marché, son titre plongeant de 9,69% à 32,30 dollars.
"Ses résultats ont rendu les investisseurs très nerveux concernant la santé du secteur technologique et des logiciels aux Etats-Unis, ce qui a nettement plombé le marché", et particulièrement les valeurs du secteur, a noté Michael James, de Wedbush Securities.
D'autre part, les opérateurs de la place new-yorkaise ont regardé avec nervosité du côté de la zone euro, ont noté les experts de la maison de courtage Charles Schwab.
La contraction de l'activité privée dans la région s'est accélérée en mars, ce qui pourrait signifier une intensification de la récession au cours des prochains mois, tandis que Chypre tentait toujours de négocier un nouveau plan d'aide avec ses créanciers européens et mondiaux pour éviter une faillite de ses banques.
La sortie d'une salve de statistiques économiques relativement conformes aux attentes aux Etats-Unis n'a pas réussi à susciter l'optimisme sur le marché.
Les nouvelles inscriptions au chômage ont enregistré un bond hebdomadaire moins important que prévu à la mi-mars mais elles ont augmenté de 0,6% par rapport à la semaine précédente.
L'activité industrielle dans la région de Philadelphie en mars s'est redressée, et conformément aux prévisions, l'indice composite des indicateurs économiques américains a augmenté en février pour le troisième mois d'affilée.
Dans l'immobilier, les ventes de logements anciens ont progressé en février.
Sur le front des valeurs, le secteur technologique a également pâti de la mauvaise performance de l'équipementier en télécommunications Cisco, qui a cédé 3,83% à 20,84 dollars, après la baisse de la recommandation d'un analyste.
Google a cédé 0,42% à 811,26 dollars, malgré l'annonce la veille que la plate-forme de vidéo en ligne YouTube, qu'elle détient, a désormais un milliard d'utilisateurs chaque mois.
Le fonds d'investissement Blackstone qui réfléchit, selon les médias américains, à une contre-offre pour acquérir le groupe informatique Dell (-1,33% à 14,14 dollars) a cédé 1,97% à 19,90 dollars.