Alors que la Bourse de New York restait immobile, vendredi en mi-journée, la Bourse de Toronto tendait elle vers le haut.
Vers midi, l'indice S&P/TSX gagnait 60 points, ou 0,51%, pour s'établir à 11 901 en cette séance plutôt calme faute d'indicateurs économiques marquant tant aux Canada qu'aux États-Unis. Le dollar canadien s'échangeait lui à 98,37 cents US, en hausse de 0,41 cent.
Pendant ce temps à New York , le Dow Jones Industrial Average abandonnait 19,04 points (0,15%) à 12.268,00 points tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, prenait 1,91 point (0,07%) à 2.615,65 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 s'effritait de 0,08% (1,02 point) à 1.262,00 points.
Jeudi, Wall Street avait fini en nette hausse, redynamisée par des indicateurs économiques confirmant dans l'ensemble la résistance de l'économie américaine: le Dow Jones avait gagné 1,12%, le Nasdaq 0,92% et le S&P 500 1,07%.
Aucun indicateur économique ne figurait au programme vendredi aux Etats-Unis, où les marchés seront fermés lundi pour le Nouvel An.
"Je suis un peu surpris: on devrait assister à de nombreux échanges en raison des ajustements de portefeuille de fin d'année", a relevé Hugh Johnson, de Hugh Johnson Advisors.
Pour l'analyste, l'actualité était dominée par l'annonce d'un nouvau plan de rigueur par le gouvernement espagnol, qui a reconnu que son déficit public serait plus fort que prévu. "Cela montre que l'Europe se dirige vers plus de restrictions budgétaires même si l'économie est en récession", s'est-il inquiété.
"Il semble que les investisseurs reprennent leur souffle pour la dernière séance de ce qui a été une année 2011 tumultueuse, malgré des indicateurs économiques positifs cette semaine", a commenté de son côté Karee Venema, de Schaeffers Investment.
Le Dow Jones s'affichait vendredi matin en hausse de 5,96% sur l'année et le S&P 500 de 0,35%. Le Nasdaq perdait 1,40%, une baisse qui reste modeste au vu des chutes des places boursières européennes ou des grands pays émergents.
Crise de la dette en Europe, troubles dans le monde arabe, séisme et tsunami au Japon, perte du "AAA" des Etats-Unis: "Le marché américain a bien tenu pendant l'une des périodes les plus incertaines connues récemment" et une année "riche en événements", a souligné Patrick O'Hare, du site Briefing.com.
Pour l'analyste, cette "résistance témoigne de facteurs fondamentaux positifs qui ont souvent été relégués au second plan par une actualité macroéconomique effrayante".
Le Dow Jones a été emmené cette année par le géant de la restauration rapide McDonald's (+31% sur l'année), devant le groupe informatique IBM (+26%), le laboratoire pharmaceutique Pfizer (+24%) et le groupe d'alimentation Kraft Foods (+19%). En queue de peloton figurent la banque Bank of America (-59%), le producteur d'aluminium Alcoa (-44%), le fabricant informatique Hewlett-Packard (-38%) et la banque JPMorgan Chase (-22%).
Les établissements bancaires ont pâti des déboires du secteur financier européen et des turbulences des marchés, Hewlett-Packard de ses hésitations stratégiques et Alcoa de résultats financiers à plusieurs reprises décevants, auxquels s'est ajouté un plongeon des cours des métaux.
L'actualité des sociétés était peu étoffée vendredi.
AMR, maison mère de la compagnie aérienne American Airlines s'effondrait de 32,74% à 35 cents. Le New York Stock Exchange a notifié au groupe, qui a déposé le bilan en novembre, que son action ne serait plus cotée sur la plateforme à partir de jeudi 5 janvier.
Dans l'automobile, General Motors cédait 0,35% à 20,14 dollars. Il a procédé au rappel de 4.296 voitures Sonic, de crainte que des plaquettes de frein soient manquantes. Ford était stable (-0,05% à 10,67 dollars). Il a vendu plus de deux millions de voitures sous sa marque aux Etats-Unis en 2011, un seuil atteint pour la dernière fois en 2007.
Sears Holdings cédait 2,16% à 32,19 dollars. L'agence de notation Fitch a abaissé la note du distributeur, qui a annoncé mardi une restructuration en raison d'une chute de ses ventes.
Le marché obligataire était en légère hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 1,873% contre 1,908% jeudi soir, et celui à 30 ans à 2,884% contre 2,897% la veille.