La Bourse de New York a achevé à l'équilibre une séance peu animée mardi, après un week-end prolongé, tiraillée entre la bonne tenue de la confiance des ménages américains et la crise européenne: le Dow Jones a cédé 0,02% et le Nasdaq a pris 0,25%.
Selon les chiffres définitifs, le Dow Jones Industrial Average s'est effrité de 2,65 points à 12.291,35 points tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, grignotait 6,56 points à 2.625,20 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a, lui aussi, terminé au point mort (+0,10 point) à 1.265,43 points.
Le Dow Jones, qui avait progressé de 3,6% la semaine dernière, a rapidement effacé quelques pertes initiales pour évoluer en très légère hausse pendant le reste de la journée. Il est repassé dans le rouge au son de la cloche de fin de séance.
"Le marché reste orienté à la hausse, mais le volume d'échanges est très faible et il ne se passe pas grand-chose", a constaté Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital.
Pour l'analyste, l'actualité économique a été dominée par "la bonne surprise" de l'indice de confiance des consommateurs du Conference Board, remonté en décembre à son plus haut niveau depuis avril (64,5).
Cette statistique a compensé la déception due à la chute des prix de l'immobilier en octobre (-0,6% par rapport au mois précédent, -3,4% sur un an).
"Beaucoup d'intervenants ne sont pas là et le volume est très faible. Il est difficile de tirer des conclusions sur ce qui se passe", a reconnu Michael James, de Wedbush Securities.
"Le marché continue de se montrer résistant, comme la semaine dernière. Mais les valeurs bancaires sont plombées par les inquiétudes concernant l'Europe et sans la participation du secteur financier, il sera difficile pour le marché de continuer à monter", a poursuivi l'analyste.
Les investisseurs attendent avec anxiété le résultat d'emprunts que doit effectuer le gouvernement italien sur les marchés mercredi et jeudi.
Parmi les banques, Bank of America a lâché 2,14%, JPMorgan Chase 1,61%, Citigroup 2,04%, Morgan Stanley 2,98%.
Les indices new-yorkais ont à l'inverse été surtout soutenus par le secteur énergétique, alors que le baril de brut progressait au-delà des 100 dollars le baril à New York et sur fond d'annonces de rachats ou de ventes d'actifs.
ConocoPhillips (+0,70% à 72,94 dollars) va céder ses actifs dans trois champs des eaux britanniques en mer du Nord à son concurrent texan Endeavour International (+24,06% à 7,94 dollars), pour 330 millions de dollars.
Chevron (+0,45% à 107,98 dollars) va céder une mine de charbon dans le Wyoming (Ouest des Etats-Unis) au producteur Westmoreland Coal Company (+4,53% à 12,93 dollars) pour quelque 179 millions de dollars.
Le distributeur Sears (-27,20% à 33,38 dollars) a enregistré la plus lourde chute dans l'indice S&P 500. Il a annoncé une chute de ses ventes de Noël, qui devrait contribuer à finir sur une perte nette l'exercice s'achevant fin janvier. Une centaine de magasins vont fermer.
L'assureur MetLife a progressé de 0,32% à 31,20 dollars. La filiale financière du conglomérat industriel General Electric (-1,21% à 18,01 dollars) va reprendre pour 7,5 milliards de dollars de dépôts de sa filiale bancaire MetLife Bank, en des termes qui n'ont pas été précisés.
Boeing a engrangé 0,41% à 74,27 dollars. La deuxième compagnie aérienne de Russie, Transaero, a signé un accord pour l'achat de quatre Boeing 787 Dreamliner, ce qui représente 774 millions de dollars à prix catalogue.
McDonald's a pris 0,40% à 100,55 dollars, un nouveau record pour l'action du géant de la distribution, qui avait dépassé vendredi les 100 dollars pour la première fois.
Le marché obligataire est monté. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans s'est replié à 2,009% contre 2,030% vendredi soir, et celui à 30 ans à 3,039% contre 3,064%.